Espagne: L’arrestation potentielle de Puidgemont plane sur les élections au Parlement de Catalogne
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Le Parlement de Catalogne doit élire un nouveau président cette semaine, mais l’évènement risque d’être éclipsé par la probable arrestation de la figure de proue du parti séparatiste Junts, Carles Puidgemont, qui a annoncé vouloir revenir en Espagne pour assister à la session.
Dirigeant de la Catalogne entre 2016 et 2017, Carles Puidgemont avait fuit l’Espagne après le référendum indépendantiste jugé illégal par la justice et fait toujours l’objet d’un mandat d’arrêt à son encontre.
Le secrétaire générale de Junts, Jordi Turull, a déclaré mardi à la chaîne de télévision 324 qu’il demanderait la suspension du scrutin si l’ancien dirigeant était placé en détention, car « il ne peut pas avoir lieu dans des conditions normales » sans sa présence.
Dans une lettre ouverte publiée vendredi sur son compte X, Carles Puigdemont a décrit les efforts de l’Espagne pour l’arrêter comme un « coup d’État hybride », ajoutant que « s’ils réussissent, j’imagine ce qui m’attend et je sais ce que je dois faire ».
Selon le journal El Periodico, citant des sources policières, les forces de l’ordre arrêteront probablement Carles Puigdemont avant qu’il n’atteigne le bâtiment, mais elles sont également autorisées à y entrer si nécessaire, et les agents surveillent le système d’égouts au cas où il serait utilisé comme voie d’entrée alternative.
Bien que le Parlement espagnol a adopté en mai une loi d’amnistie graciant les personnes impliquées dans la tentative de sécession avortée de 2017, la Cour suprême a confirmé les mandats d’arrêt contre Carles Puigdemont et d’autres personnes accusées de détournement de fonds, jugeant que la loi d’amnistie ne s’appliquait pas à eux.
Le vote devrait permettre d’investir le socialiste Salvador Illa avec le soutien du parti séparatiste de gauche ERC après l’accord controversé passé la semaine dernière.
La porte-parole de l’ERC, Raquel Sans, a reconnu mardi qu’une arrestation de Carles Puigdemont pourrait retarder le vote pour un nouveau dirigeant catalan.
(Reportage David Latona and Belén Carreño, version française Leo Marchandon, édité par Kate Entringer)
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