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Jeux Olympiques 2024: À la cérémonie d’ouverture, la Seine en fête malgré la pluie battante

La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 se poursuivait vendredi soir sur la Seine et sous une pluie battante, un défi sans précédent qui a mis à l’honneur de nombreux artistes, dont Lady Gaga, Aya Nakamura, le groupe de heavy metal français Gojira ou encore le rappeur Rim’K.

Le spectacle a commencé par la projection d’un film dans lequel l’humoriste Jamel Debbouze transmet la flamme au Stade de France à l’ancien footballeur Zinédine Zidane. Le président de la République Emmanuel Macron et le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach ont ensuite été présentés à la tribune officielle, au Trocadéro.

Comme le veut la tradition, la parade des 6.800 athlètes répartis sur 85 bateaux a été ouverte par la Grèce et doit durer quelque trois heures et 45 minutes.

Sur l’un des quais, la chanteuse américaine Lady Gaga, entourée de danseurs, a chanté « Mon truc en plumes » de Zizi Jeanmaire dans un tableau noir et rose.

La présentation des délégations se poursuivait sous une pluie battante. Les dirigeants venus du monde entier, installés sur une estrade couverte sur la place du Trocadéro, étaient eux protégés des éléments contrairement aux spectateurs et athlètes, ont observé des journalistes de Reuters sur place.

Plus tôt, 80 artistes du Moulin rouge ont dansé le célèbre French cancan. Après avoir parcouru les toits de Paris, un mystérieux porteur de la flamme a traversé la Seine en tyrolienne.

La cérémonie, diffusée à la télévision dans le monde entier, a continué avec une longue séquence pendant laquelle de grandes malles Louis Vuitton – LVMH est un sponsor de Paris 2024 – étaient transportées vers la Seine. Dans un bar de Paris où le spectacle est retransmis, mais aussi sur les quais, quelques sifflets ont accompagné l’apparition du logo de la marque.

La Conciergerie, entourée de flammes, a accueilli une performance du groupe de heavy metal français Gojira, quelques minutes avant qu’Aya Nakamura n’entre en scène. L’artiste, accompagnée de la garde républicaine sur le pont des Arts, a interprété un medley de ses titres les plus connus, « Djadja » et « Pookie », ainsi que « For me Formidable » et « La Bohème » de Charles Aznavour.

Le mystérieux porteur de la flamme masqué, une référence au jeu vidéo Assassin’s Creed de l’entreprise tricolore Ubisoft, continuait ses déambulations à travers la ville avant d’entrer dans le salles vides du musée du Louvre. Dans le scénario, La Joconde de Léonard de Vinci a disparu, volée par les Minions, personnages d’animation d’origine française.

Depuis le toit du Grand Palais, une version inédite de La Marseillaise est entonnée par Axelle Saint-Cirel, drapée dans une robe aux couleurs du drapeau français.

Dans la foulée, un show entre le pont de la Concorde et le pont Alexandre III rend hommage à 10 femmes illustres qui ont fait l’histoire de la France, parmi lesquelles Olympe de Gouges, Simone Veil ou encore Gisèle Halimi.

L’équipe israélienne, qui partage son embarcation avec l’Italie, l’Islande et la Jamaïque, a reçu quelques sifflets mais aussi beaucoup de soutien de la part de la foule. Des chants « Palestine, Palestine, Palestine », ont également été lancés.

La délégation française, qui fermera le défilé, sera guidée par deux porte-drapeaux : la lanceuse de disque Mélina Robert-Michon et le nageur Florent Manaudou.

ACTES DE SABOTAGE

La « fête » olympique a été éclipsée vendredi matin par des perturbations massives sur le réseau ferré français à la suite d’actes de sabotage, dont on ignore pour l’heure les auteurs. Le PDG de la SNCF et des ministres ont dénoncé une « attaque » contre la France et contre les JO.

Le ministre sortant de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a assuré à la presse qu’aucune « menace » ne pesait sur la soirée inaugurale et que les sabotages n’avaient aucune conséquence sur la cérémonie et les JO en général.

Le directeur artistique Thomas Jolly a mis en scène cette parade « festive » et « joyeuse » de six kilomètres, avec 3.000 danseurs, entre le pont d’Austerlitz et le pont d’Iéna avant un final au Trocadéro.

Les Jeux de la XXXIIe Olympiade rassemblent 206 nations pour 28 disciplines et 329 épreuves.

Le dispositif de sécurité est hors norme avec 45.000 policiers et gendarmes mobilisés, 2.000 agents de sécurité privés, un système anti-drones et des tireurs d’élite placés sur les toits des immeubles parisiens surplombant la Seine.

Des 600.000 personnes estimées dans un premier temps en mai 2023 par le ministre de l’Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin, la jauge de spectateurs a été réduite à 326.000 spectateurs en mars dernier : 222.000 gratuits sur les quais hauts et 104.000 payants sur les quais bas. Plus de 80 chefs d’Etat et de gouvernement ont été également conviés.

Au-delà d’un aspect sécuritaire jugé parfois écrasant par des commerçants et des habitants de la capitale, de nombreux spectateurs se sont pressés sur les quais hauts pour découvrir les « secrets » difficilement gardés du spectacle.

Mystère également quant à l’identité du dernier porteur de la flamme olympique qui embrasera la vasque du Jardin des Tuileries. Les noms de la triple médaillée olympique Marie-José Pérec et de Zinédine Zidane circulent.

(Reportage Vincent Daheron, édité par Sophie Louet et Kate Entringer)

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