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Gaza-90 morts dans un raid israélien, le Hamas dément la mort de son chef militaire

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par Nidal al-Mughrabi, Hatem Khaled et Maayan Lubell

LE CAIRE/GAZA/JERUSALEM (Reuters) -L’armée israélienne a dit avoir mené samedi un raid aérien qui visait le chef de la branche militaire du Hamas, Mohamed Deif, dans un secteur de la bande de Gaza abritant des déplacés, une attaque qui a coûté la vie à au moins 90 Palestiniens selon le ministère de la Santé de l’enclave.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré samedi soir lors d’une conférence de presse que le résultat de cette frappe restait à confirmer et s’est engagé à poursuivre la guerre jusqu’à ce qu’Israël atteigne ses objectifs.

« Dans tous les cas, nous atteindrons tous les dirigeants du Hamas », a-t-il ajouté.

Le numéro deux de la branche politique du Hamas, Khalil al Hayya, a démenti auprès de la chaîne qatarie Al Jazira la mort de Mohamed Deif, architecte présumé des attaques du 7 octobre dernier dans le sud d’Israël, qui ont entraîné la mort de 1.200 Israéliens.

Le mouvement islamiste avait auparavant accusé Israël de proférer des mensonges dans le but de justifier un « massacre ». « Ce n’est pas la première fois qu’Israël affirme viser des dirigeants palestiniens, ce qui se révèle faux par la suite », a déclaré le Hamas.

Mohamed Deif a survécu à sept tentatives d’assassinat, la dernière en date en 2021. En mars dernier, Israël a annoncé avoir tué son adjoint, Marouane Issa, ce que le Hamas n’a ni confirmé ni démenti.

Selon la radio militaire israélienne, le chef militaire du Hamas se cachait dans un bâtiment situé dans le camp de déplacés de Mawasi, à l’ouest de Khan Younès, désigné par Tsahal comme une zone humanitaire pour les Palestiniens fuyant les combats dans d’autres secteurs de l’enclave.

L’armée israélienne a déclaré que Rafa Salama, commandant de la Brigade Khan Younès du Hamas, était également ciblé par ce raid.

Le ministère de la Santé de la bande de Gaza a annoncé un bilan d’au moins 90 morts et environ 300 blessés dans le raid de samedi.

Les pourparlers en vue de parvenir à un cessez-le-feu dans l’enclave qui se déroulent actuellement en Egypte et au Qatar ont été suspendus après trois jours d’intenses discussions, ont déclaré à Reuters deux sources de sécurité égyptiennes ayant requis l’anonymat. Les sources ont indiqué que le comportement des médiateurs israéliens laissait apparaître des « désaccords internes ».

Le Hamas avait déclaré plus tôt sur Al Jazira attendre une réponse des médiateurs sur des propositions présentées à Israël.

Benjamin Netanyahu a affirmé samedi soir ne pas avoir dévié du plan américain présenté à la fin du mois de mai par le président américain Joe Biden.

« DES CORPS PARTOUT »

Des Gazaouis qui vivaient dans le camp ont déclaré à Reuters que leurs tentes avaient été soufflées par l’explosion et que des corps et des restes humains jonchaient le sol.

« Je ne pouvais même pas dire où j’étais ni ce qui se passait », a déclaré Cheikh Youssef, un habitant de la ville de Gaza actuellement déplacé dans la zone de Mawasi.

« Je suis sorti de la tente et j’ai regardé autour de moi, toutes les tentes étaient à terre, il y avait des morceaux de corps, des corps partout, des femmes âgées par terre, des jeunes enfants en morceaux », a-t-il raconté.

De nombreux blessés ont été transportés à l’hôpital Nasser de Khan Younès. Ses responsables ont déclaré qu’il n’était plus en état de fonctionner en raison du grand nombre de victimes et de la pénurie de fournitures médicales.

Sami Abou Zouhri, haut responsable du Hamas, a dénoncé un « massacre » de civils et une « grave escalade », alors que les belligérants étudiaient ces derniers jours une proposition de cessez-le-feu.

L’armée israélienne a assuré que la plupart des victimes étaient des militants du Hamas. Un porte-parole militaire a assuré que le raid n’avait pas visé un campement de tentes de déplacés, contrairement aux affirmations du Hamas, mais un complexe opérationnel du mouvement palestinien.

Des témoins interrogés sur place par Reuters ont déclaré que l’attaque les avait surpris car la zone était calme dernièrement.

Plus d’un missile a été tiré, ont-ils dit, et des secouristes figurent parmi les blessés qui ont été évacués par les ambulances.

Au moins 20 Palestiniens ont en outre été tués samedi dans une attaque distincte menée par Israël contre une salle de prière dans un camp de déplacés situé à l’ouest de la ville de Gaza, ont déclaré des responsables palestiniens de la Santé et le Service des urgences civiles palestinien.

Près de 38.500 Palestiniens ont été tués dans les opérations militaires israéliennes depuis le 7 octobre, d’après le dernier bilan fourni samedi par le ministère de la Santé de Gaza.

(Jean-Stéphane Brosse, Tangi Salaün et Camille Raynaud pour la version française)

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