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Syrie: Les chrétiens doivent-ils rester ?

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Avant la guerre, on comptait plus d’un million de chrétiens en Syrie. Actuellement, nous ne sommes plus que trois cent mille. Les difficultés sont omniprésentes et une interrogation nous taraude : « Notre foi suffit-elle pour continuer d’exister dans ce pays ? » À cela s’ajoutent les terribles conséquences des sanctions économiques, qui se répercutent principalement sur l’approvisionnement en énergie et sur les soins médicaux.
Lorsque la ville de Homs a été assiégée par les rebelles islamistes, les habitants, en particulier les chrétiens, ont été confronté à la peur de la mort. Parmi les chrétiens qui sont restés, beaucoup se demandent s’ils ont encore un avenir en Syrie. Au milieu de toute cette souffrance, notre partenaire témoigne de sa foi inébranlable. Voici son témoignage.

Par cette lettre, je viens me rappeler à votre souvenir et à vos prières. Je vous livre quelques-unes des terribles angoisses que nous avons vécues ces derniers temps. Dieu merci, ma foi n’a pas faibli et mon espérance est restée une porte ouverte pour aller toujours de l’avant.

Une ville entière angoissée

En mars 2011, j’étais dans la ville de Homs avec deux autres sœurs lorsque les manifestations ont éclaté. La peur a envahi toute la ville. Nous avons vécu le découragement, la fatigue, l’angoisse, l’incertitude. Nous avons passé des nuits blanches… les rebelles étaient tout autour de couvent. Une question nous préoccupait : « Qu’arrivera-t-il demain ? »

Les mass-médias diffusaient tous les jours des nouvelles inquiétantes et catastrophiques. Devant tant d’incertitudes, les chrétiens ont quitté Homs et se sont rendus dans la « vallée des chrétiens », une région que l’on pouvait presque qualifier de « paisible ». Moi-même, j’ai persévéré à Homs.

En février 2012, les rebelles ont attaqué l’armée syrienne qui se trouvait dans notre quartier de Bustan al-Diwan. Nous avons été obligés de fuir vers le couvent Saint-Sauveur, pas loin de chez nous, où résidaient nos sœurs. Moi, je suis allée dans la « vallée des chrétiens » pour soutenir les familles déplacées de Homs. En 2014, la ville a été libérée. Nous sommes rentrées dans notre couvent… que de surprises, que de dégâts ! Nous avons vécu l’angoisse, la tristesse et la souffrance.

Les chrétiens doivent-ils rester ?

Avant la guerre, on comptait plus d’un million de chrétiens en Syrie. Actuellement, nous ne sommes plus que trois cent mille. Les difficultés sont omniprésentes et une interrogation nous taraude : « Notre foi suffit-elle pour continuer d’exister dans ce pays ? » À cela s’ajoutent les terribles conséquences des sanctions économiques, qui se répercutent principalement sur l’approvisionnement en énergie et sur les soins médicaux.

Seule l’espérance nous aide à traverser ce tunnel et à continuer de cheminer. Nombreux sont ceux qui ont perdu cet espoir, ils ont quitté le pays et émigré vers d’autres horizons.

Notre Seigneur nous a demandé d’aimer et de servir tous ceux que nous côtoyons : alors que nous sommes refusés et attaqués par la majorité musulmane qui nous considère comme des koufar (« infidèles »), les chrétiens qui ont choisi de rester à Homs aiment et pardonnent… là, où se trouve la haine, ils sèment l’amour. Nous sommes convaincus que la résurrection du Christ reste une lumière qui dissipe toutes les ténèbres en Orient.

Sœur Marie-Rose

CSI continue de soutenir le travail de sœur Marie-Rose, qui s’occupe désormais des chrétiens défavorisés de Damas, la capitale de Syrie.

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