L’impact des taux élevés sur les banques européennes sera clé au T1
par Tommy Wilkes, Tom Sims et Jesús Aguado
Quand les évangéliques sont attaqués, calomniés ou traités avec mépris par les médias traditionnels, un silence de notre part ne serait pas chrétien. Une telle attitude montrerait un renoncement suspect à se faire respecter et à exiger des médias mondains un tel respect. Ensemble, faisons du Journal Chrétien un contre-pouvoir d'influence.
LONDRES/FRANCFORT/MADRID (Reuters) – Les résultats des banques européennes qui seront publiés cette semaine permettront aux investisseurs de comprendre si les taux d’intérêt élevés soutiennent toujours les profits des groupes financiers, ou si le rebond des valeurs bancaires s’épuisera.
Lloyd’s Banking Group publiera ses résultats au premier trimestre le 24 avril, tandis que BNP Paribas, Deutsche Bank et Barclays publieront les leurs le 25.
La hausse des taux directeurs après des années de taux bas a changé la donne pour les banques européennes, qui ont augmenté les versements à leurs actionnaires et vu leurs cours s’envoler.
« Ce qui est foncièrement différent, c’est que nous sommes sortis de l’ère des taux négatifs. Cela a eu un impact fondamental sur les perspectives (des banques) », explique Christian Edelman, co-responsable de l’Europe au sein du cabinet de conseil Oliver Wyman.
Il faudra toutefois attendre quelques semaines pour une vision d’ensemble, BBVA et Santander publiant leurs résultats fin avril, tandis que Société Générale et UBS publieront les leurs début mai.
Les chiffres publiés la semaine dernière par Nordea et Bankinter laissent à penser que la croissance des bénéfices se poursuit, ce alors que la Banque centrale européenne (BCE) devrait baisser ses taux en juin.
Christian Edelman souligne toutefois que l’érosion des marges et le ralentissement de la demande de crédit peuvent inquiéter.
Les analystes de JPMorgan ont relevé, la semaine dernière, que leur prudence à l’égard des banques européennes était « malvenue », les actions du secteur ayant progressé de 15% depuis début 2024, un rythme supérieur à celui des banques américaines, tandis que des valorisations faibles suggèrent que le potentiel de hausse est encore important même en cas de ralentissement de la croissance du chiffre d’affaires.
Les résultats des banques américaines sont plus mitigés, le revenu net d’intérêt, la différence entre ce que gagnent les banques sur les intérêts et ce qu’elles versent aux déposants, ayant été moins bons qu’attendu chez JP Morgan tandis que les revenus de la banque d’investissement ont permis à Goldman Sachs de dépasser les attentes.
PROFITS EN HAUSSE
Les taux élevés et une faible hausse des volumes de prêts non performants devraient permettre aux banques européennes de bien commencer l’année 2024.
Deutsche Bank devrait afficher son 15e trimestre consécutif dans le vert, après des années de pertes. La première banque allemande pourrait profiter de ses activités de banque d’investissement et afficher 1,2 milliard d’euros de profit, selon un consensus qu’elle publie, contre 1,16 milliard en 2023.
BNP Paribas devrait faire état d’un bon premier trimestre, la saisonnalité devant profiter aux profits du groupe, selon les analystes d’UBS.
Les marchés anticipent moins de baisses de taux cette année, ce qui pourrait aussi soutenir les valeurs bancaires, selon des analystes.
Santander et BBVA devraient faire état d’une hausse du bénéfice net et des revenus nets d’intérêts, les géographies espagnole, brésilienne et mexicaine profitant aux groupes.
Les investisseurs seront néanmoins attentifs à l’impact du ralentissement de l’activité en Europe et à l’écart de performance entre le bloc et les Etats-Unis, ainsi qu’à l’impact de l’écart de taux entre la Réserve fédérale d’une part et la BCE et la Banque d’Angleterre, d’autre part.
La semaine dernière, Margarita Delgado, vice-gouverneur de la Banque d’Espagne, a déclaré que la hausse des revenus nets d’intérêts « ne peut être jugée durable », la revalorisation des portefeuilles de prêts étant pratiquement achevée.
Les résultats d’UBS permettront de mieux comprendre le déroulement du processus d’intégration de Credit Suisse, les analystes de KBW soulignant que tout commentaire sur les propositions des régulateurs suisses de contraindre UBS à détenir davantage de capital pourraient « influer sur le sentiment ».
Christian Edelman relève que des taux d’intérêts maintenus à des niveaux restrictifs plus longtemps qu’attendu et un ralentissement de l’activité pourraient aggraver les problèmes du secteur de l’immobilier commercial, en pleine récession.
« Si les taux demeurent élevés pendant longtemps, et que l’économie ralentit, attendez-vous à des pertes importantes dans les portefeuilles d’immobilier commercial », explique-t-il.
(Reportage Tommy Reggiori Wilkes, Tom Sims et Jesus Aguado, version française Corentin Chappron, édité par Sophie Louet)
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