Emmanuel Macron invite l’Europe à soutenir l’Ukraine
VOUS AIMEZ CHRÉTIENS TV? DONNEZ-NOUS LES MOYENS DE PRODUIRE DE NOUVELLES ÉMISSIONS CHRÉTIENNES EN FAISANT UN DON ICILes alliés de l’Ukraine doivent « se montrer à la hauteur », l’Europe abordant un moment « où il conviendra de ne pas être lâche », a déclaré mardi le président français, Emmanuel Macron, lors d’un déplacement en République tchèque.
« La guerre est revenue sur notre sol, des puissances devenues inarrêtables sont en train d’étendre la menace chaque jour, de nous attaquer nous-mêmes davantage », a-t-il dit devant des expatriés français réunis dans la capitale tchèque.
La France a invité les ministres de la Défense et des Affaires étrangères européens ainsi que le secrétaire général de l’Otan à s’entretenir jeudi par visioconférence pour montrer ce « front uni » qu’il appelle de ses voeux.
Revenant ensuite sur les propos controversés qui l’ont conduit à évoquer il y a huit jours l’hypothèse d’envoi de troupes au sol en Ukraine, Emmanuel Macron a de nouveau défendu sa position, jugeant que les Européens ne devaient pas s’imposer de contraintes dans leur approche du conflit qui oppose Kyiv à Moscou sur le sol ukrainien.
« Nous n’allons pas nous mettre de contraintes à nous-mêmes. Je pense que c’est absolument nécessaire quand on est engagé à ce point sur la situation qui est celle de l’Ukraine », a-t-il dit, s’exprimant au côté de son homologue tchèque, Petr Pavel, lors d’une conférence de presse.
A l’occasion d’une conférence organisée le 26 février à Paris pour discuter du soutien à l’Ukraine, le président français n’avait pas exclu l’envoi de troupes au sol dans le pays pour empêcher la Russie de gagner la guerre, provoquant une levée de boucliers de la part des alliés occidentaux de Kyiv.
« Je n’ai pas dit qu’il y avait consensus, mais je considère que c’était important de le faire parce que nous devons tous être conscients que cette guerre nous touche », a déclaré mardi Emmanuel Macron, revenant sur ses propos décriés.
« On n’a jamais envie de voir les choses telles qu’elles sont, mais nous devons être lucides : ça fait deux ans que nous répétons à longueur de conférence de presse que la guerre vient sur le sol européen. »
« Est-ce notre guerre ou n’est-ce pas notre guerre ? Pouvons-nous nous détourner et considérer que les choses peuvent continuer à se jouer ? Je ne le crois pas. C’est un sursaut stratégique auquel j’ai appelé et je l’assume pleinement. »
Sans s’engager sur l’idée d’envoyer à terme des troupes au sol en Ukraine, Petr Pavel s’est dit ouvert à « tout un nombre de possibilités ».
« Le débat a été lancé. On ne peut pas se contenter du soutien qui est fourni aujourd’hui. Il faut rechercher de nouvelles formes, de nouvelles solutions », a déclaré le président tchèque aux côtés d’Emmanuel Macron.
Relancé par un journaliste sur la question d’un envoi de troupes au sol, il a précisé : « je n’ai pas parlé de forme concrète de présence et de soutien. »
Emmanuel Macron s’est également exprimé sur l’initiative tchèque en matière de livraisons de munitions à l’Ukraine et à laquelle il a apporté son soutien sans préciser ni l’ampleur ni les modalités d’une contribution de Paris.
Prague propose d’aider les pays européens à acquérir des munitions hors d’Europe avant de les livrer à l’Ukraine. Paris a toujours dit sa préférence à un recours accru à l’industrie européenne de défense.
« Nous soutenons cette initiative et nous sommes prêts à y contribuer », a-t-il dit.
(Avec la contribution de John Irish, rédigé par Nicolas Delame, édité par Blandine Hénault)