France-La situation à Mayotte justifie la suppression du droit du sol – Guévenoux
(Reuters) – La situation à Mayotte, en proie à une forte contestation sociale contre l’insécurité et l’immigration irrégulière, justifie la suppression du droit du sol dans ce département français de l’océan Indien, a déclaré lundi sur franceinfo la ministre en charge des Outre-mer, Marie Guévenoux.
Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, a annoncé dimanche une révision constitutionnelle pour supprimer le droit du sol à Mayotte, qui permet actuellement à un enfant né sur le territoire français de deux parents étrangers d’acquérir automatiquement la nationalité française à ses 18 ans.
« Il ne faut pas être dans des logiques ‘principielles’. On a un territoire français qui vit une situation exceptionnelle et qui a besoin de mesures exceptionnelles pour l’aider à sortir de la situation dans laquelle il est », a dit Marie Guévenoux.
« Les conditions de Mayotte le justifient », a-t-elle insisté.
De nombreux migrants, notamment en provenance des Comores, tentent de rejoindre illégalement le territoire mahorais à bord de petites embarcations.
Jordan Bardella, le président du Rassemblement national (RN) et tête de liste du parti d’extrême droite aux élections européennes de juin 2024, a également salué l’annonce de Gérald Darmanin, tout en plaidant pour que la fin du droit du sol soit étendue à l’ensemble du territoire français.
« C’est un bon début. Cela fait 20 ans que nous réclamons la fin du droit du sol pour l’intégralité du pays (…) La France n’a pas vocation à être un guichet social », a-t-il dit sur franceinfo.
« C’est une bonne décision, d’abord parce que la situation des Mahorais est épouvantable. Ils vivent un enfer », a dit pour sa part l’eurodéputé Les Républicains et ancien ministre des Outre mer, Brice Hortefeux, sur la même chaîne.
Pour le député La France insoumise (LFI) Manuel Bompard, le projet du ministre de l’Intérieur porte atteinte à l’un des piliers fondamentaux de la République.
« Pour résoudre les problèmes de Mayotte, on n’a pas besoin de moins de République, on a besoin de plus de République, certainement pas le fait d’entamer le droit du sol, qui est un des piliers fondamentaux de notre République », a t-il dit sur Europe 1-CNews.
(Rédigé par Diana Mandiá; édité par Zhifan Liu et Kate Entringer)
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