Reçu à Matignon, Bardella interpelle Attal sur la colère paysanne
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.PARIS (Reuters) – Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a mis en garde vendredi le Premier ministre Gabriel Attal contre le mécontentement du monde agricole et réclamé un « état d’urgence » sur le sujet.
« La colère de nos agriculteurs ne peut pas rester sans réponse (…). Il faut décréter l’état d’urgence agricole et instaurer le patriotisme économique pour protéger nos agriculteurs », a déclaré le dirigeant d’extrême droite, tête de liste aux élections européennes, après une rencontre avec le chef du gouvernement à Matignon.
« Le Premier ministre m’a écouté, c’était républicain, parfois même courtois, et je l’ai alerté sur ce qui me semblait être les inquiétudes aujourd’hui de beaucoup de nos concitoyens », a dit Jordan Bardella, qui a débattu à plusieurs reprises ces derniers mois avec Gabriel Attal, nommé la semaine dernière à la tête du gouvernement.
Le Premier ministre multiplie les entretiens avec les partenaires sociaux et les responsables politiques dans le cadre de la préparation de son discours de politique générale prévu le 30 janvier à l’Assemblée nationale.
« Gabriel Attal comme Premier ministre sera jugé non pas à ce qu’il est mais à ce qu’il fait », a souligné Jordan Bardella à Matignon.
Le président du RN est attendu samedi en Gironde sur le thème de l’agriculture, dont il fait l’une des priorités de sa campagne européenne. Il visitera une ferme d’élevage dans le Haut-Médoc, a fait savoir son entourage.
Pour les élections du 9 juin, les sondages donnent au Rassemblement national une avance d’une dizaine de points sur le camp d’Emmanuel Macron.
« Les Français devront s’exprimer sur la politique du gouvernement, ils devront sanctionner l’Europe de Macron », a encore déclaré Jordan Bardella en réponse à une question portant sur l’âge du nouveau Premier ministre.
Selon une source gouvernementale, Emmanuel Macron a évoqué mercredi en conseil des ministres la colère des agriculteurs, qui s’exprime aussi dans d’autres pays européens comme l’Allemagne et les Pays-Bas.
« L’immigration et l’environnement sont les deux sujets des élections européennes et à chaque fois c’est ‘stop ou encore' », a dit à Reuters une autre source gouvernementale.
« Les agriculteurs sont en première ligne dans la lutte contre le dérèglement climatique et ils souffrent de l’absence de systématisation des clauses ‘miroir’, ce qui les défavorise par rapport à d’autres pays », a-t-elle ajouté.
La FNSEA, principal syndicat agricole français, envisage de lancer des actions d’ici le Salon de l’Agriculture, qui commence fin février à Paris.
Les exploitants agricoles, qui protestent notamment contre la multiplication des normes et les différences de traitement par rapport à d’autres pays extra-européens, ont lancé depuis plusieurs semaines une opération baptisée « On marche sur la tête » qui consiste à retourner les panneaux de signalisation à l’entrée et à la sortie des communes.
(Reportage Elizabeth Pineau et Blandine Hénault, édité par Sophie Louet)
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