Wall Street vue hésitante, les Bourses européennes déclinent après les PMI
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue hésitante lundi, tandis que les Bourses européennes déclinent à mi-séance, sous la pression d’indices d’activité toujours dégradés.
Les futures sur indices new-yorkais suggèrent une ouverture de Wall Street mitigée, le Dow Jones et le Standard & Poor’s 500 étant stables, et le Nasdaq progressant de 0,21%.
À Paris, le CAC 40 décline de 0,34% à 7.110,56 points vers 10h42 GMT, contre 0,38% pour le FTSE à Londres, et 0,22% pour le Dax à Francfort.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 cède 0,46%, contre 0,32% pour l’EuroStoxx 50 et 0,41% pour le Stoxx 600.
L’embellie sur les marchés liée à la baisse plus forte qu’attendue de l’inflation en zone euro et aux Etats-Unis, vendredi, aura été de courte durée.
Les indicateurs d’activité manufacturiers PMI, publiés lundi, ont ainsi rappelé que la situation économique européenne était en nette dégradation.
En zone euro, le ralentissement est ainsi profond et généralisé, marqué par une forte diminution de la demande malgré un recul des prix en sortie d’usine.
En Allemagne, première économie de la région, l’activité est toujours en ralentissement, même si les économistes commencent à espérer une reprise en début d’année prochaine.
Autre indicateur ayant inquiété les marchés, le taux de chômage en Europe demeure à son plus bas historique, selon les données publiées lundi par Eurostat, une énigme dans un contexte de ralentissement de la croissance et de dégradation des perspectives économiques.
Les stratégistes d’ING évoquent plusieurs raisons, parmi lesquelles « les bonnes performances de plusieurs secteurs, la thésaurisation de la main-d’œuvre, des congés maladie et une réduction du temps de travail ».
Or, « certains de ces facteurs n’ont pas nécessairement un comportement cyclique, ce qui rend difficile l’évaluation de l’évolution du chômage au cours des prochains trimestres ».
Les banques centrales demeurent par ailleurs focalisées sur leurs objectifs d’inflation, comme l’a rappelé lundi Luis de Guindos, le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), qui a une nouvelle fois rejeté l’idée d’une baisse de taux et a déclaré que revenir à l’objectif d’inflation de 2% ne serait pas facile, selon le Financial Times.
LES VALEURS A SUIVRE A WALL STREET
Nvidia avance de 1,5% avant l’ouverture, soutenue par le relèvement de recommandation de Goldman Sachs à « achat de conviction ».
LES VALEURS A SUIVRE EN EUROPE
Edenred affiche la plus forte baisse du CAC40, en déclin de 8,23%, après que la ministre Olivia Grégoire a évoqué lundi la possibilité d’un plafonnement des commissions facturées aux restaurateurs sur les tickets restaurant. Sodexo, qui est également concerné, recule de 3,75%, parmi les plus mauvaises performances du Stoxx 600.
Casino perd 5,85% après le transfert officiel de 61 magasins à Intermarché (Groupement les Mousquetaires), une opération destinée à réduire l’endettement du groupe stéphanois.
Vivendi avance de 1,90%, la plus forte hausse du CAC 40, à la faveur du relèvement de la recommandation de Barclays à « surpondérer ».
Le fabricant de cœurs artificiels Carmat, en difficulté, fait appel à ses principaux actionnaires, menés par Airbus, pour qu’ils investissent de nouveaux fonds afin d’éviter son effondrement, et progresse de 3,88% après avoir perdu 37% la semaine dernière.
TAUX
Les rendements des titres longs américains retrouvent des plus hauts dans un contexte de marché plus calme, les risques liés à un « shutdown » du gouvernement américain s’étant éloignés.
Le rendement du Treasury à dix ans se hisse de 6 pb à 4,6309%, proche de son plus haut niveau depuis 2007, le deux ans s’octroyant 6,2 pb à 5,1083%.
Le rendement du dix ans allemand avance de 3,5 pb à 2,872%, proche de son plus haut en 12 ans, tandis que celui du taux à deux ans se maintient à 3,207%.
CHANGES
L’euro décline après des indicateurs PMI en nette contraction.
Le dollar gagne 0,24% face à un panier de devises de référence, l’euro abandonne 0,31% à 1,0537 dollar et la livre sterling 0,34% à 1,2156 dollar.
PETROLE
L’appétit au risque revient après qu’un « shutdown » a été évité aux Etats-Unis, les marchés se focalisant de nouveau sur l’offre restreinte de brut.
Le Brent progresse de 0,88% à 93,01 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) grignotant 0,82% à 91,53 dollars.
(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Kate Entringer)
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