La Banque d’Angleterre maintient son taux directeur face au ralentissement de l’économie
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.LONDRES (Reuters) – La Banque d’Angleterre (BOE) a interrompu jeudi sa longue série de hausses de taux d’intérêt en raison du ralentissement de l’économie britannique, mais a déclaré qu’elle ne considérait pas la récente baisse de l’inflation comme acquise.
Au lendemain de l’annonce d’un affaiblissement surprise de l’inflation en Grande-Bretagne, le comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre a voté à cinq voix contre quatre pour maintenir le taux directeur à 5,25%.
Quatre membres ont voté en faveur d’un relèvement des taux à 5,5%.
C’est la première fois depuis décembre 2021 que la BoE n’augmente pas les coûts d’emprunt.
La décision de la banque centrale, à rebours des anticipations de marché, pèse sur la livre sterling qui perd 0,7% à 1,2258 dollar, son plus bas depuis six mois.
« Il y a de plus en plus de signes que le resserrement de la politique monétaire a un certain impact sur le marché du travail et sur la dynamique de l’économie réelle de manière plus générale », a déclaré le comité de politique monétaire dans un communiqué.
Le comité a réduit sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour le troisième trimestre à seulement 0,1%, contre 0,4% en août, et a noté des signes évidents de faiblesse sur le marché de l’immobilier.
La croissance pour le reste de l’année devrait être plus faible que les prévisions précédentes, a prévenu la BoE.
La croissance record des salaires, une préoccupation majeure pour la banque centrale, n’est pas accompagnée d’autres signes de tensions sur le marché du travail, a indiqué la BoE, suggérant que la banque centrale s’attend à ce qu’elle ralentisse bientôt.
« L’inflation des prix à la consommation devrait continuer à baisser de manière significative à court terme, reflétant la baisse des prix de l’énergie sur un an, malgré le récent rebond des prix du pétrole », a déclaré la BoE.
L’institution a toutefois précisé que l’inflation des services devrait rester élevée.
Le comité de politique monétaire a réitéré son message selon lequel il était prêt à augmenter à nouveau les coûts d’emprunt si nécessaire.
« Un nouveau resserrement de la politique monétaire serait nécessaire si les pressions inflationnistes se révèlent plus persistantes », indique le communiqué, qui réaffirme que la politique monétaire sera « suffisamment restrictive pendant suffisamment longtemps » pour ramener l’inflation à son objectif de 2%, celle-ci atteignant 6,7% en août.
Le gouverneur Andrew Bailey et d’autres membres du comité de politique monétaire ont récemment laissé entendre que la BoE était sur le point de suspendre sa série de hausse des taux d’intérêt, mais ils ont également souligné que les taux resteraient probablement élevés.
Dans une déclaration distincte jeudi, Andrew Bailey a salué la récente baisse de l’inflation et les prévisions de la BoE selon lesquelles elle continuerait à s’atténuer. « Mais il n’y a pas de place pour l’autosatisfaction », a-t-il déclaré.
« Nous suivrons de près l’évolution de la situation pour voir si de nouvelles augmentations sont nécessaires ».
« Nous devrons maintenir les taux d’intérêt à un niveau suffisamment élevé pendant suffisamment longtemps pour nous assurer que le travail est fait. Quoi qu’il arrive, nous ferons ce qu’il faut pour que l’inflation revienne à la normale », a insisté le gouverneur de la BoE.
Le comité de politique monétaire a par ailleurs décidé d’accélérer le rythme de son resserrement quantitatif.
Comme les investisseurs s’y attendaient, le stock de Gilts sera réduit de 100 milliards de livres au cours des 12 prochains mois, contre 80 milliards sur les 12 derniers mois, à la fois via des ventes et le non réinvestissement des titres arrivés à maturité, pour atteindre 658 milliards de livres, a déclaré la BoE.
(Reportage William Schomberg, Andy Bruce and Suban Abdulla, version française Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)
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