Les Arméniens du Haut-Karabakh acceptent un cessez-le-feu
par Felix Light
EREVAN (Reuters) – Les forces séparatistes arméniennes du Haut-Karabakh ont annoncé mercredi avoir accepté les termes d’un accord de cessez-le-feu après une série de revers face à l’armée azerbaïdjanaise, qui a lancé la veille une opération « antiterroriste » dans ce territoire du Caucase.
Selon un communiqué des forces arméniennes séparatistes diffusé sur Facebook, l’accord de cessez-le-feu proposé par la Russie, effectif à partir de 13h00 heure locale ce mercredi, prévoit que les forces arméniennes du Haut-Karabakh soient dissoutes et désarmées. La déclaration mentionne également le retrait des forces régulières arméniennes de la région.
Des discussions sur l’avenir du Haut-Karabakh et des Arméniens qui y vivent auront lieu jeudi entre les représentants de la population arménienne et les autorités azerbaïdjanaises, ajoute le communiqué.
L’Azerbaïdjan avait également demandé la dissolution des autorités séparatistes du Haut-Karabakh avant toute discussion sur l’avenir de la région.
Reconnu internationalement comme faisant partie du territoire azerbaïdjanais, le Haut-Karabakh est géré en partie par des autorités arméniennes dissidentes qui considèrent la région comme leur patrie ancestrale.
Ce différend territorial entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan a donné lieu à deux guerres depuis la chute de l’Union soviétique en 1991, la dernière en date à l’automne 2020 lorsque Bakou a lancé une offensive pour reprendre une partie du territoire contrôlé par les séparatistes soutenus par Erevan.
Mardi, l’Azerbaïdjan a lancé des opérations militaires qualifiées d' »antiterroristes » avec pour objectif de « restaurer l’ordre constitutionnel de la République d’Azerbaïdjan ».
« DÉPOSER LES ARMES »
Les forces arméniennes séparatistes du Haut-Karabakh ont déclaré que l’Azerbaïdjan avait percé leurs lignes et s’était emparé d’un certain nombre de localités et carrefours routiers stratégiques, dénonçant l’absence de soutien international.
Elles ont estimé dans ces circonstances ne pas avoir d’autre choix que d’accepter le cessez-le-feu.
Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a dit avoir pris note de la décision des autorités séparatistes du Haut-Karabakh, affirmant que l’Arménie n’avait pas été impliquée dans la négociation des termes du cessez-le-feu.
Il a ajouté que l’armée arménienne n’était plus présente depuis août 2021 dans cette enclave.
Le ministère de la Défense de l’Azerbaïdjan a confirmé qu’un accord de cessez-le-feu avait été trouvé, précisant que les forces arméniennes au Haut-Karabakh avaient accepté de « déposer les armes, d’abandonner les positions de combat et les postes militaires et de désarmer complètement ».
Toutes les armes et tous les équipements lourds sont remis à l’armée azerbaïdjanaise, a-t-il ajouté.
Selon Ruben Vardanyan, ancien chef des autorités arméniennes du Haut-Karabakh, l’offensive de Bakou a fait près de 100 morts et des centaines de blessés. Le gouvernement d’Erevan a établi un bilan à 32 morts.
Reuters n’était pas en mesure de vérifier ces affirmations dans l’immédiat.
D’après le ministère russe de la Défense, les soldats russes de maintien de la paix ont évacué plus de 2.000 civils du Haut-Karabakh, où vivent quelque 120.000 personnes, en réaction aux opérations militaires de Bakou.
L’offensive azerbaïdjanaise a été condamnée par la communauté internationale, dont la France, l’Union européenne et les Etats-Unis. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait appelé plus tôt à la fin immédiate des combats.
(Reportage Reuters, rédigé par Blandine Hénault pour la version française, édité par Bertrand Boucey)
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