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Etats-Unis: Début d’une grève historique d’ouvriers d’usines automobiles

par Joseph White et David Shepardson

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DETROIT (Reuters) – Le syndicat américain des ouvriers de l’automobile a lancé dans la nuit de jeudi à vendredi une grève simultanée dans trois usines majeures, dans des régions poumons de la production du secteur, alors que les négociations salariales étaient toujours dans l’impasse à l’expiration de la convention collective.

Il s’agit du mouvement social le plus important aux Etats-Unis depuis des décennies.

La convention collective en vigueur entre le syndicat United Auto Workers (UAW) et trois constructeurs automobiles majeurs – General Motors, Ford Motor et Stellantis – prenait fin jeudi à minuit (04h00 GMT vendredi).

Les trois usines concernées, qui emploient au total quelque 12.700 salariés, sont essentielles à la production de certains des modèles les plus vendus par les trois constructeurs, basés à Detroit, dont ils forment le ‘Big Three’.

Moins de deux heures avant l’expiration de la convention collective, le président de l’UAW a dévoilé les contours du mouvement de grève simultanée qui s’amorçait, faute d’accord salarial.

Les usines affectées sont celle de Ford à Wayne dans le Michigan, qui produit le Bronco, l’usine de GM à Wentzville dans le Missouri qui produit le pickup Chevrolet Colorado et l’usine de Stellantis à Toledo dans l’Ohio qui fabrique le Jeep Wrangler, a indiqué Shawn Fain.

« Pour la première fois de notre histoire, nous ferons grève chez les trois membres du ‘Big Three' », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il prendrait place à compter de minuit aux côtés des ouvriers de l’usine de Wayne, devant le bâtiment.

Il n’a pas écarté la possibilité que la grève soit élargie à d’autres usines si les revendications salariales n’étaient pas entendues.

En décidant d’une grève ciblée, la direction de l’UAW espère limiter le coût du mouvement social, alors que le syndicat dispose d’une enveloppe de 825 millions de dollars pour compenser l’absence de salaires pendant une grève.

Il s’agit d’un « matelas » bien maigre en comparaison des milliards de dollars engrangés par les constructeurs grâce aux ventes de SUV et pickups produits dans ces usines.

La grève ciblée pourrait aussi limiter l’impact économique d’ampleur craint par des économistes et politiciens en cas d’un arrêt étendu des activités des « Detroit Three ».

Ford a déclaré dans un communiqué que la dernière proposition transmise par l’UAW aurait pour conséquence de doubler le volume de sa masse salariale aux Etats-Unis. Une grève, a ajouté le constructeur, pourrait « décimer » la participation perçue par les employés cette année.

Stellantis a indiqué être passé en « mode d’urgence » et prendre toutes les mesures appropriées pour protéger l’entreprise et ses activités en Amérique du Nord, sans donner plus de détails.

GM s’est dit déçu par le débrayage et a assuré vouloir continuer à « négocier de bonne foi ».

Le président américain Joe Biden a dit vendredi que « personne ne (voulait) d’une grève », estimant toutefois que les constructeurs automobiles avaient enregistré ces dernières années des profits records sans les partager équitablement avec les ouvriers.

« Personne ne veut d’une grève, mais je respecte le droit des ouvriers à utiliser leurs options dans le cadre du système de négociation collective », a-t-il déclaré. « Je comprends leur frustration. »

Joe Biden a indiqué qu’il enverrait deux membres de son équipe à Détroit afin de représenter l’administration américaine dans les négociations et d’assurer un « accord gagnant-gagnant ».

(Reportage Joseph White à Detroit, David Shepardson à Washington, Peter Henderson à San Francisco et Mehr Bedi à Bangalore; version française Jean Terzian, Mariana Abreu et Camille Raynaud, édité par Blandine Hénault)

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