Les résultats d’UBS éclaireront sur l’impact du rachat de Credit Suisse
par Noele Illien
Quand les évangéliques sont attaqués, calomniés ou traités avec mépris par les médias traditionnels, un silence de notre part ne serait pas chrétien. Une telle attitude montrerait un renoncement suspect à se faire respecter et à exiger des médias mondains un tel respect. Ensemble, faisons du Journal Chrétien un contre-pouvoir d'influence.
ZURICH (Reuters) – UBS publiera jeudi ses premiers résultats trimestriels depuis le rachat précipité de son rival Credit Suisse, une publication très attendue qui devrait éclairer sur l’impact de l’opération et le fonctionnement interne du nouveau géant bancaire.
Outre les chiffres du deuxième trimestre, dont la publication a été retardée de plus d’un mois en raison de la complexité de l’opération, les investisseurs passeront le rapport au peigne fin, à la recherche d’indications sur la manière dont se déroule le plus grand sauvetage bancaire depuis la crise financière mondiale.
Voici ce que les investisseurs et les analystes chercheront à savoir jeudi :
L’AMPLEUR DES DÉGÂTS CHEZ CREDIT SUISSE
Les résultats d’UBS comprendront une partie réservée au Credit Suisse, qui détaillera les problèmes du groupe.
Ces indications permettront de jauger de l’ampleur des dégâts subis par Credit Suisse, et en particulier par sa branche de gestion de fortune en difficulté.
Credit Suisse a déjà indiqué qu’il s’attendait à afficher une lourde perte en 2023.
La confiance des clients demeure ébranlée par le sauvetage, et les sorties de fonds se sont sans doute poursuivies sur la période d’avril à juin.
Les actifs gérés par la filiale, qui s’élevaient à 500 milliards de francs suisse (522,79 milliards d’euros) à la fin du mois de mars, vont donc encore diminuer.
FUITE DES CLIENTS D’UBS?
Les clients fortunés conservaient souvent des comptes à la fois chez UBS et au Credit Suisse, afin de ne pas mettre tous leurs œufs dans le même panier, et certains pourraient décider de transférer une partie de leur argent ailleurs afin de répartir les risques.
Au cours des trimestres précédents, UBS a enregistré d’importantes rentrées de fonds, car il a bénéficié de la recherche d’alternatives plus sûres de la part des clients de Credit Suisse.
Maintenant que les deux établissements ont fusionné, cet effet pourrait s’inverser, selon les analystes bancaires. Benjamin Goy, analyste à Deutsche Bank, a dit prévoir des sorties de fonds pouvant atteindre 100 milliards de francs suisses au fil du temps.
Les résultats de cette semaine montreront si ce basculement a déjà commencé.
L’AVENIR DE LA BANQUE SUISSE
De nombreux observateurs attendent de voir ce que UBS fera de la branche suisse de Credit Suisse.
Le directeur général d’UBS, Sergio Ermotti, a promis de prendre une décision d’ici la fin de l’été. De nombreux analystes s’attendent à une annonce cette semaine.
Une scission ou une cotation de l’activité suisse sont considérées comme des options, de même qu’une intégration complète, que Sergio Ermotti a déclarée probable, mais qui n’est pas une option populaire en Suisse.
Plusieurs responsables politiques suisses, en campagne pour les élections nationales, se sont prononcés contre une telle mesure, craignant qu’elle n’entraîne la suppression de milliers d’emplois.
Toutefois, UBS pourrait être en mesure de se soustraire à cette pression politique, la banque ayant déclaré qu’elle n’utiliserait pas les garanties financières accordées par le gouvernement pour l’opération, sans recourir donc au contribuable helvète.
LICENCIEMENTS
Lors de l’annonce du rachat en mars, UBS a déclaré prévoir des économies de plus de 8 milliards de dollars, dont 75% proviendraient de la réduction du personnel de la banque, qui est passé à 120.000 personnes avec la fusion.
Les analystes s’attendent à ce qu’UBS supprime environ un tiers des effectifs mondiaux du groupe combiné, soit 30.000 à 35.000 emplois.
L’intégration complète de la branche domestique de Credit Suisse pourrait affecter jusqu’à 10.000 emplois rien qu’en Suisse.
Les résultats de jeudi devraient montrer à quel point les effectifs de Credit Suisse, qui s’élevaient à 48.000 personnes à la fin du mois de mars, ont déjà diminué. Si la plupart des départs ont été volontaires jusqu’à présent, les banquiers se préparent à des vagues de licenciements.
PROFIT EN HAUSSE
Selon un consensus réalisé par la banque suisse, les analystes s’attendent à ce que UBS enregistre un bénéfice net de 33,45 milliards de dollars pour le deuxième trimestre.
Ce chiffre énorme reflète en grande partie un coup de pouce ponctuel au résultat net, dû au rachat de Credit Suisse pour une fraction de sa valeur. Les analystes n’y voient qu’un exemple de la manière dont une fusion complexe peut fausser la réalité et affirment qu’ils se concentreront sur d’autres aspects.
« Nous nous concentrerons davantage sur la taille, la rapidité et l’ampleur du programme de restructuration », a déclaré Thomas Hallett, analyste chez Keefe, Bruyette & Woods.
ACTIFS NON ESSENTIELS
UBS devrait publier des informations supplémentaires sur un ensemble d’actifs qu’il ne souhaite pas conserver de Credit Suisse, qui comprend des prêts, des actifs gérés en extinction et des produits structurés.
Les analystes espèrent en savoir plus sur la taille de ce portefeuille, sur le temps nécessaire à sa liquidation et sur les coûts qui y sont associés.
(Reportage Noele Illien, version française Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)
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