Le Kremlin dément toute responsabilité dans la mort de Prigojine
MOSCOU (Reuters) – Le Kremlin a affirmé vendredi que les accusations selon lesquelles Evguéni Prigojine a été tué sur ordre de Vladimir Poutine sont un « mensonge absolu » et a refusé de confirmer son décès, invoquant la nécessité d’attendre les résultats de l’enquête.
Le président russe Vladimir Poutine a adressé jeudi ses condoléances aux proches d’Evguéni Prigojine, rompant ainsi le silence après le crash, survenu deux mois après une mutinerie menée par Evguéni Prigojine contre les chefs de l’armée russe.
Vladimir Poutine a cité des « informations préliminaires » indiquant qu’Evguéni Prigojine et ses principaux associés de Wagner avaient été tous tués, tout en faisant l’éloge du chef du groupe mercenaire, ajoutant qu’il avait également commis de « graves erreurs ».
Des hommes politiques et des experts occidentaux ont suggéré que Vladimir Poutine avait ordonné l’assassinat d’Evguéni Prigojine pour le punir d’avoir déclenché en juin une mutinerie ratée contre de hauts gradés de l’armée, le plus grand défi jamais lancé au président russe depuis son arrivée au pouvoir en 1999.
La Russie a ouvert une enquête, mais n’a pas encore révélé ce qui, selon elle, a provoqué le crash de l’avion, ni confirmé l’identité des dix corps retrouvés dans l’épave.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé que cette accusation et beaucoup d’autres étaient fausses.
« »Il y a maintenant beaucoup de spéculations autour de cet accident d’avion et de la mort tragique de ses passagers, y compris d’Evguéni Prigojine. Bien entendu, en Occident, toutes ces spéculations sont présentées sous un angle bien connu », a déclaré Dmitri Peskov aux journalistes.
« Tout cela est un mensonge absolu, et ici, lorsque l’on couvre cette question, il est nécessaire de se baser sur des faits. Il n’y a pas encore beaucoup de faits. Ils doivent être établis au cours de l’enquêtes », a-t-il ajouté.
Le porte-parole du Kremlin, qui a déclaré que Vladimir Poutine n’avait pas rencontré Evguéni Prigojine dernièrement, n’a pas précisé si le président russe assisterait à ses funérailles, ni quel serait l’avenir du groupe Wagner.
(Reportage Reuters, rédigé par Andrew Osborn ; version française Lina Golovnya, édité par Kate Entringer)
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