La Cédéao maintient l’option militaire face aux putschistes de Niamey
par Maxwell Akalaare Adombila
ACCRA (Reuters) – La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a réaffirmé jeudi sa volonté de se tenir prête à intervenir militairement pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger si les efforts diplomatiques échouent.
« Si les choses se gâtent, nous irons au Niger avec nos propres contingents et équipements (…). Si d’autres partenaires démocratiques veulent nous soutenir, ils sont les bienvenus », a déclaré Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cédéao, à l’ouverture d’une réunion des chefs d’état-major du bloc régional.
« Les forces civiles et militaires d’Afrique de l’Ouest sont prêtes à répondre à l’appel du devoir », a-t-il ajouté devant les officiers réunis à Accra, rappelant de précédentes interventions de la Cédéao en Gambie ou au Liberia.
La réunion, qui doit s’étaler sur deux jours, vise à préciser les modalités d’une opération militaire coordonnée, à laquelle plusieurs pays du continent ont exprimé leur opposition.
Abdel-Fatau Musah a assuré que tous les pays membres de la Cédéao, à l’exception de ceux dirigés par des régimes militaires et du Cap-Vert, étaient prêts à rejoindre une force d’intervention.
Il a accusé la junte au pouvoir à Niamey depuis l’arrestation du président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet de « jouer au chat et à la souris » avec l’organisation ouest-africaine en refusant de rencontrer ses émissaires, et de chercher des prétextes pour justifier son coup de force.
(Avec Francis Kokoroko, Media Coulibaly,Anait Miridzhanian, rédigé par Estelle Shirbon, version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Blandine Hénault)
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