Catherine Colonna pour un accord sur l’uranium d’un milliard d’euros-sources
La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, était en route mercredi pour la Mongolie afin de finaliser un accord d’un milliard d’euros sur un projet d’extraction d’uranium pour le groupe nucléaire français Orano, que Paris espère conclure cet automne, ont annoncé mercredi des sources diplomatiques.
Le président Emmanuel Macron s’était arrêté à Oulan-Bator, la capitale mongole, à son retour du Japon où il assistait au sommet du G7 en mai, et avait annoncé que la Mongolie et la France avaient accepté de travailler ensemble pour aider à renforcer la souveraineté énergétique de la France à travers la livraison de différents métaux critiques de la Mongolie.
Le groupe nucléaire français Orano et son partenaire appartenant à l’Etat mongol, Mon-Atom, travaillent avec les autorités locales pour parvenir à un accord d’investissement pour « garantir l’avenir durable du projet qui doit durer pour encore 30 ans », selon le site d’Orano.
Le groupe Orano n’a pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire de Reuters.
« La Mongolie regorge de ressources qui ne sont pas suffisamment exploitées et pas toutes identifiées » a déclaré à des journalistes une source diplomatique française avant la visite de Catherine Colonna.
« On a plusieurs projets en cours dont un qui est majeur pour nous comme la Mongolie qui est un projet d’Orano qui vise à exploiter des mines d’uranium », a ajouté la source diplomatique.
« Ce projet est d’une ampleur assez majeure à plus d’un milliard d’euros qui permet du coup d’extraire des quantités très importantes d’uranium », a-t-il précisé.
Orano, gros producteur d’uranium avec des sites au Canada, au Kazakhstan et au Niger, est présent en Mongolie depuis plus de 25 ans, menant des activités d’exploitation et disposant de trois licences d’extraction minière et deux tests pilotes, selon son site internet.
Près de 80% des exportations totales de la Mongolie sont destinées à la Chine, mais le pays riche en minerai cherche à étendre ses échanges au-delà de ses voisins chinois et russe et espère devenir un pont ente l’Europe et l’Asie.
La Mongolie abrite de grands gisements de minéraux de terres rares, essentiels pour de nombreux composants dans les hautes-technologies et utilisés pour les véhicules électriques, les éoliennes, les appareils électroniques portables, les microphones, les hauts-parleurs.
(Reportage John Irish ; version française Zhifan Liu, édité par Kate Entringer)