Adèle Mbala: L’évangéliste qui trône au 20h 30 de la semaine sur la télévision nationale
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Elle s’invite de lundi à jeudi dans les ménages camerounais à la présentation du 20h30 de la télévision nationale. Derrière la journaliste connue du grand public, se cache aussi une évangéliste du Seigneur Jésus Christ. Des responsabilités qu’elle remplie avec « l’appui redoutable de l’Éternel » affirme-t-elle.
Pour en arriver là, le chemin n’a pas été facile. Parsemé de doutes, de drames dans la vie privée, d’incompréhensions et de railleries dans la famille nucléaire et professionnelle, l’évangéliste Adèle comme on l’appelle dans le milieu chrétien poursuit son chemin avec une « assurance qui a grandi d’années en années » confie-t-elle.
La vocation et le parcours professionnel:
Très tôt l’évangéliste Adèle se démarque par une personnalité éveillée, « dans ma prime enfance, je suis du type à présenter ma famille à l’étranger qui nous rendait visite à la maison » se souvient-elle. Plus tard au collège comme au lycée elle est membre de tous les clubs , notamment le club journal. En classe de terminale, alors que ses camarades du lycée technique et commercial de Yaoundé envisagent un cycle BTS ou de se tourner vers la faculté de Droit dans le cadre leurs études supérieures, la jeune fille va étonner son monde lorsqu’elle leur annonce que » moi je serai journaliste à la télévision » se rappelle -t-elle. La plupart « vont même éclater de rire » ajoute-t-elle. La jeune lycéenne est pourtant clairvoyante surtout qu’elle tient de son frère que le projet de la création d’une chaîne de télévision nationale est imminent.
« En réalité, c’était la vision de Dieu pour moi » avoue-t-elle, puisque plus tard elle va par hasard entendre parler d’une opportunité de bourse d’étude pour la formation des journalistes de télévision en France, « je vais déposer mon dossier et divine destinée, je serai admise » rapporte-t-elle.
Le baccalauréat en poche , Adèle Mbala s’envole pour la France en Octobre 1984. C’est d’abord à l’Ecole des Hautes études Internationales de Paris qu’elle va déposer ses bagages en attendant son admission deux ans plus tard au 50, rue de Gauthier Châtillon à Lille. Entre stages à la CTV( actuel CRTV) et à la FR3 Nord Pas-de-Calais, elle est recrutée à son retour à la CRTV par le directeur général de l’époque, Gervais Mendo Ze. Ici, elle passe par toutes les classes, Chef de service des programmes, présentatrice de Tam-tam Weekend ( talk show dominical de la télévision nationale), Actualités Hebdo, le journal de minuit puis du 20h30, un peu plus tard sous directeur puis directeur du Centre de formation professionnel de la Crtv, Chef de la Station radio régionale du Centre et aujourd’hui directeur central chargé du suivi éditorial et toujours présentatrice du 20h30.
Un parcours professionnel dans lequel l’œuvre de Christ à travers le Saint Esprit est présente, »j’engage le Seigneur dans chaque prestation lui disant que si j’échoue c’est également ton échec » martèle-t-elle. C’est la raison pour laquelle l’idée de démissionner de son travail malgrè son appel d’évangeliste ne lui a » jamais effleuré l’esprit » déclare-t-elle. Ce travail est » un autre sacerdoce qui offre des opportunités de visibilité au corps de Christ sur les plateformes de CRTV » considère-t-elle. Et ne venez pas dire le contraire à la servante de l’Éternel, elle qui croit dure comme fer » à la dimension messianique de son travail à la CRTV » professe-t-elle.
L’appel au Seigneur:
« Il a d’abord été inconscient » précise-t-elle, son papa étant catéchiste dire « les matines et les vêpres était une obligation absolue » se rappelle l’évangéliste Adèle. C’est dans cette atmosphère religieuse qu’elle va grandir jusqu’à la rencontre avec le Seigneur Jésus-Christ. Alors qu’elle est élève en classe de seconde au lycée Général Leclerc, une de ses camarades deja née de nouveau va lui annoncer la bonne nouvelle du salut et » littéralement me traîner à l’église dans laquelle elle persévère » se souvient -elle. Ce sera l’illumination estompée par le voyage pour la France où elle doit faire face à une vie très opposée aux enseignements de l’église d’Obili où les règles sont extrêmement « rigides » évoque -t-elle. « Pas de port du foulard, pas de make UP, radio et télévision proscrites » décrit -elle. Mais pour une étudiante en journalisme, elle était obligé d’aller à l’encontre »de la plupart de ses règles » reconnait -elle.
Commence alors une période de doute, la jeune chretienne va vite se rendre compte que » Dieu est plus grand que ces commandements » et » qu’il est urgent de faire sa connaissance autrement » explique -t-elle. Un désir qui sera comblé lorsqu’elle va retrouver des frères et sœurs mais encore des » enseignements « plus équilibrés » au Living World Fellowship » argue-t-elle. C’est d’ailleurs à travers cette commission aujourd’hui dirigée sous le Très Révérend Apôtre Juluis Ekie que » le Saint Esprit a inspiré mon ordination comme évangéliste » précise -t-elle.
Chrétienne née de nouveau avant de s’engager dans sa carrière professionnelle, Adèle Mbala jumele sans grandes difficultés son appel et son métier, « j’ai compris que je devais mettre ce travail au service Jésus-Christ pour rayonner sa gloire et l’honorer » confie-t-elle. Mais attention » ça ne veut pas dire que je prie ou que je prêche pendant mes passages à l’antenne radio ou TV » tempère la servante de l’Éternel. Pour autant » je n’ai jamais caché mon identité chrétienne » lance-t-elle, simplement que » très souvent, ce que nous sommes parle bien plus fort que ce que nous disons » insiste-t-elle.
Une nouvelle identité source de persécutions et d’impressions:
Dans la famille, Adèle va faire face à » beaucoup d’incompréhensions, de railleries et même d’oppressions » évoque -t-elle. Pour une jeune fille éduquée par ses aînés, sa conversion, son changement de croyance et de conviction passent mal.
Mariée à son retour du Cameroun, elle va expérimenter dans son couple des tourments qui vont conduire au divorce sur la seule condition » soit tu abandonnes tes prières et tes fausses églises ( et donc Christ), soit tu sors de ma maison »souligne-t-elle citant son ex-époux. Encore aujourd’hui, » nos quatre enfants souffrent mais le Seigneur les sauvera dans sa miséricorde » assure-t-elle.
Au travail et dans les contacts professionnels ce sont » des sourires entendus et parfois un dedain » révèle -t-elle. Une sorte de condescendance, » comme si j’avais perdu la tête » s’étonne l’évangéliste Adèle Mbala. Ils » sont tous à plaindre et à prier pour » car »je suis convaincue d’avoir choisi la bonne part » confie la journaliste et évangeliste.
Le 20h30 une élévation de Dieu et une inspiration pour d’autres chrétiens :
Dans l’imaginaire populaire, église de réveil rime avec pauvreté, maladies, chômage…etc, mais le parcours singulier de l’évangéliste démonte cette considération biaisée. « C’est aussi cela l’une de mes motivations » confie la servante de l’Éternel. Une caricature loin de la vérité se défend-t-elle, surtout que » c’est pour ces autres fils d’Abraham délaissés que Jésus-Christ est venu » poursuit-elle citant Luc 4: 17-19. Le parcours de l’Evangeliste Adèle une source d’inspiration ?
» je le souhaite de tout cœur, le Cameroun est notre Cannaan » martèle-t-elle et » nous devons gouverner et assujettir jusqu’à ce que Christ revienne » et » ce n’est pas en restant misérables et loin des cercles de décisions » prévient la journaliste. Les chrétiens affirme -t-elle » doivent envahir les meilleures entreprises, entrer en politique, dans le gouvernement à l’Assemblée nationale et au Sénat » par ceque c’est à eux » d’impacter et de dominer toutes les sphères d’influence » estime l’évangéliste . La servante de l’Éternel tient haut le cap accomplissant sa destinée étant animée d’un voeu » connaître véritablement Dieu pour élever plus haut sa bannière » mais encore » faire des exploits pour lui en vidant l’enfer pour peupler le ciel » conjure-t-elle.
