Kering sous-performe par rapport à ses rivaux du luxe au 1er trimestre
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PARIS (Reuters) – Le chiffre d’affaires de Kering n’a progressé que de 1% au premier trimestre, alors que sa marque phare Gucci a moins bénéficié que ses rivaux du rebond de la consommation en Chine et a vu ses revenus décliner aux Etats-Unis.
Le groupe de luxe français a fait état mardi d’un chiffre d’affaires de 5,08 milliards d’euros entre janvier et mars.
La hausse en données comparables, hors effets de change et acquisitions, correspond aux attentes des analystes, selon le consensus Visible Alpha.
Cette croissance est très inférieure à celle dont ont fait état LVMH (+17%) et Hermès (+23%) pendant la même période. Elle fait cependant suite à un recul de 7% au dernier trimestre 2022.
« La performance de Kering au premier trimestre demeure contrastée, comme nous l’avions anticipé », a commenté dans un communiqué le PDG de Kering, François-Henri Pinault, tout en jugeant que « l’amélioration progressive de l’activité tout au long de la période est encourageante ».
Gucci, qui a longtemps été la marque de luxe bénéficiant de la plus forte croissance et la principale source de revenus et de bénéfices du groupe, connaît depuis plusieurs années des difficultés et a vu le départ de son directeur artistique Alessandro Michele en novembre.
Son successeur, le peu connu Sabato De Sarno, prendra ses fonctions le mois prochain et présentera sa première collection en septembre à Milan, ce qui risque de pénaliser les ventes de la marque dans les prochains mois.
Pour autant, Gucci n’a pour une fois pas provoqué de « mauvaise surprise » au premier trimestre avec une croissance de 1% de son chiffre d’affaires alors que le consensus l’attendait à l’équilibre, a noté Luca Solca, de Bernstein.
Si Yves Saint Laurent a vu ses ventes augmenter de 8% pendant les trois premiers mois de l’année, les autres marques de Kering ont souffert.
C’est le cas en particulier de Balenciaga, dont les ventes ont baissé de 9% alors que la marque a subi le contre-coup d’une campagne de publicité qui a généré de fortes critiques aux Etats-Unis et au Royaume-uni parce qu’elle mettait en scène des enfants.
Kering a réalisé 27% de son chiffre d’affaires en Amérique du Nord et 33% en Asie-Pacifique.
(Rédigé par Silvia Aloisi et Mimosa Spencer, version française Tangi Salaün, édité par Kate Entringer)