Credit Suisse s’effondre en Bourse après le rachat par UBS, le secteur bancaire plie
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.LONDRES (Reuters) – Credit Suisse traverse une nouvelle journée noire en Bourse, son sauvetage par le grand concurrent UBS suscitant des inquiétudes parmi les investisseurs sur la stabilité du système bancaire.
Dans le cadre d’un accord orchestré par les autorités suisses, UBS a accepté dimanche de racheter Credit Suisse pour trois milliards de francs suisses (3,04 milliards d’euros) avec un soutien important du gouvernement helvétique.
En clôture vendredi, la valeur boursière de la banque s’élevait encore à huit milliards de dollars (7,51 milliards d’euros). Et il y a six mois, à 13 milliards de dollars.En Bourse de Zurich, le cours de Credit Suisse dégringole dans la matinée de 57,86% à 0,7838 franc suisse et celui d’UBS de 9,29%.
La valeur des titres « Additional Tier 1 » (AT1) de Credit Suisse – une obligation convertible contingente plus risquée que la dette classique – a chuté jusqu’à un centime.
Les autorités suisses de régulation ont en effet décidé que la valeur des titres AT1 de Credit Suisse passerait de 16 milliards de francs à zéro, provoquant la colère de certains détenteurs de la dette qui pensaient être mieux protégés que les actionnaires dans le cadre de l’accord entre le numéro un et deux de la finance helvétique.
Les actionnaires recevront, eux, 3,23 milliards de dollars au total dans ce cadre.
« Il est stupéfiant et difficile de comprendre comment ils peuvent inverser la hiérarchie entre les détenteurs d’AT1 et les actionnaires », a déclaré Jérôme Legras chez Axiom Alternative Investments, investisseur dans la dette AT1 de Credit Suisse.
Michael Ashley Schulman, directeur des investissements chez Running Point Capital Advisors, souligne que la décision des autorités suisse va rendre les titres AT1 plus chers pour toutes les autres banques à l’avenir, car « désormais tout le monde est conscient de ce risque supplémentaire ».
L’indice Stoxx des banques perd 3,49% vers 09h34 GMT.
Barclays a abaissé son conseil sur les banques européennes de « positif » à « neutre », en citant la probabilité d’une surveillance réglementaire accrue après l’effondrement de la Silicon Valley Bank et l’accord UBS-Credit Suisse.
A Paris, Credit agricole recule de 2,84%, Société générale de 5,57% et BNP Paribas de 4,44%. A Londres, HSBC perd 3,73% et Deutsche Bank chute de 6,78% à Francfort.
« Nous pensons que cette dépréciation des obligations AT1 par une banque d’importance systémique aura des implications négatives pour le marché AT1 des banques européennes, ainsi que pour le profil de financement global et le coût des fonds propres des banques », ont déclaré les stratèges de JPMorgan.
(Amanda Cooper, John Revill et bureau de Gdansk, version française Laetitia Volga, édité par Kate Entringer et Blandine Hénault)
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