Michelin: La trésorerie a souffert en 2022 avec la hausse record des coûts
PARIS (Reuters) – Michelin a fait état lundi d’un cash-flow libre structurel plus faible que prévu pour 2022, le groupe de pneumatiques ayant affronté une inflation record de ses coûts l’an dernier.
Le cash-flow libre structurel est ressorti à 378 millions d’euros alors que le groupe clermontois avait dit en octobre viser 700 millions d’euros, une prévision qu’il avait abaissée alors de près de moitié.
A fin décembre, le cash-flow libre était quant à lui négatif de 180 millions d’euros contre un montant positif de 1,357 milliard un an plus tôt.
L’inflation des matières premières, de l’énergie et des charges liées à la main-d’oeuvre a généré un coût record de 2,7 milliards d’euros l’an dernier, un peu au-delà de la prévision de Michelin qui avait prévu entre 2,5 et 2,6 milliards.
« Le quatrième trimestre a été pénalisé d’environ 300 millions d’euros par une baisse des achats et des ventes de décembre supérieures aux prévisions, ce montant est décalé au premier trimestre 2023 », a aussi fait valoir Michelin pour expliquer le recul de son cash-flow libre structurel.
Le groupe est néanmoins parvenu à atteindre son objectif d’un résultat d’exploitation de son activité principale supérieur à 3,2 milliards d’euros, celui-ci ayant atteint 3,4 milliards en 2022.
La hausse des prix des pneumatiques a permis de limiter l’impact sur la marge opérationnelle, qui ressort toutefois en baisse à 11,9% contre 12,5% en 2021.
Elle a aussi permis de compenser la baisse des volumes liée à l’arrêt des opérations en Russie et aux perturbations en Chine dues au COVID-19. Le chiffre d’affaires annuel de Michelin a ainsi augmenté de 20,2% à 28,6 milliards d’euros.
En Russie, Michelin continue de travailler « sur différents scénarios de désengagement, y compris la cession à tiers », a-t-il dit. Le processus de recherche et de négociation avec un acheteur local prend plus de temps que prévu initialement et est toujours en cours, a ajouté le groupe.
Pour 2023, Michelin prévoit – sur la base d’un scénario de demande stable du marché – un résultat opérationnel de son activité principale à 3,2 milliards d’euros à taux de change constant et un cash-flow libre avant acquisitions supérieur à 1,6 milliard d’euros.
(Rédigé par Blandine Hénault, édité par Matthieu Protard)