La crainte de l’Éternel est le commencement de la science. Proverbes 1:7
La crainte du Seigneur est le commencement, le principe, le fondement de la sagesse. Par crainte, il faut entendre un respect affectueux, « une attitude à la fois filiale et révérencielle envers le Seigneur » (TOB) qui lui rend l’honneur qui lui est dû et l’amour qu’il suscite et demande. C’est aussi une soumission à sa seigneurie et à ses commandements (Ecclésiaste 12.13). Dieu est notre roi (Malachie 1.14), mais sa présence nous remplit de joie (Esaïe 12.6), non de crainte (1 Jean 4.18). Une telle attitude est à la fois le fondement de la vraie sagesse et son aboutissement.
Le titre de Dieu dans les proverbes est ‘l’Eternel’ (Yahvé). Il y apparaît 85 fois, alors qu’Elohim n’est mentionné que 5 fois et Eloah une fois. Dans l’Ecclésiaste, c’est toujours Elohim. Cela s’accorde avec le fait que l’Ecclésiaste traite de la sagesse humaine : l’homme « sous le soleil » réfléchit au sujet du Dieu absolu, du Dieu créateur, qui est Elohim. Alors que dans les Proverbes, c’est le Dieu de l’alliance qui parle. La sagesse que nous y trouvons est une sagesse divine. Le respect de l’Eternel revient dans Proverbes 1.29 ; 2.5 ; 8.13 ; 9.10.
Pourquoi nous est-il demandé de « craindre » l’Eternel plutôt que de l’aimer ?
Le terme traduit par « craindre » a plusieurs significations : redouter (Deutéronome 1.29), être terrifié (Jonas 1.10), avoir un profond respect (1 Rois 3.28) ou révérer (Lévitique 19.3). Lorsqu’il est employé en rapport avec Dieu, il comprend deux facettes : se tenir à distance, conscient de la sainteté de Dieu et de la profonde différence qui nous en sépare, et nous approcher de lui avec respect et adoration. Craindre l’Eternel n’est pas être paralysé par la peur, mais ce n’est pas non plus simplement un respect poli. C’est une attitude comprenant à la fois une certaine réserve et de l’adoration qui débouche sur le désir d’obéir à Dieu.
Dire qu’il suffit d’aimer Dieu, c’est nous indiquer les bons sentiments que nous devrions avoir vis-à-vis de Dieu, mais cela ne nous apprend rien sur la manière d’exprimer ces sentiments. C’est aussi négliger un aspect important : la sainteté de Dieu et la différence de sa nature par rapport à la nôtre.
« Révérer l’Eternel » est le fondement de la sagesse, de la discipline, de l’éducation et de la vie. Cela s’exprime par la haine du mal (Proverbes 8.13) et la volonté d’obéir à Dieu (Genèse 22.12). (D’après HSB p. 284).
Qui sont les insensés ?
« La crainte de l’Éternel est le commencement de la science ; Les insensés méprisent la sagesse et l’instruction » (Proverbes 1:7)
Ce sont ceux qui détestent la connaissance (verset 22) et les réprimandes (Proverbes 12.1), qui sont prompts à se quereller (Proverbes 20.3) et à se mettre en colère (Proverbes 29.22), insouciants (Proverbes 1.32) et présomptueux (Proverbes 28.26) plutôt que confiants en Dieu (Psaumes 14.2).