Des tirs entendus samedi soir à Ouagadougou au Burkina Faso
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Des tirs ont retenti samedi à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, et des forces de sécurité lourdement armées patrouillaient dans le centre-ville au lendemain du limogeage du chef de la junte Paul-Henri Damiba, le deuxième putsch en moins d’un an dans le pays.
On ignore pour l’instant où se trouve Paul-Henri Damiba et le capitaine Ibrahim Traoré, placé vendredi à la tête de la junte par le groupe d’officiers qui déjà dirigé le coup d’Etat du 24 janvier, a déclaré qu’il se trouvait sur une base militaire française, ce qui a été démenti par le ministère des Affaires étrangères français selon lequel la France n’est aucunement impliquée dans les « évènements en cours ».
« Le camp où se trouvent les forces françaises n’a jamais accueilli Paul-Henri Sandaogo Damiba, pas davantage que notre ambassade », dit un communiqué du Quai d’Orsay.
Ibrahim Traoré avait annoncé vendredi à la télévision la dissolution du gouvernement et de la Constitution, ainsi que la fermeture des frontières du pays jusqu’à nouvel ordre.
D’intenses fusillades avaient retenti vendredi matin dans la capitale en provenance du principal camp militaire de la ville et de certains quartiers résidentiels,
Samedi, alors que le calme semblait revenu à Ouagadougou, les tirs et l’apparition du convoi des forces spéciales ont poussé des commerçants à baisser le rideau et des passants à courir se mettre à l’abri.
« La situation reste tendue à Ouagadougou. Il est recommandé de limiter ses déplacements au strict nécessaire, d’observer une attitude de prudence et de réserve, et d’éviter les attroupements », a déclaré l’ambassade de France.
(Reportage Thiam Ndiaga, version française Marc Angrand)