Le président kazakh se prononce pour une élection présidentielle anticipée
ALMATY (Reuters) – Le président kazakh Kassim-Jomart Tokaïev a annoncé jeudi son intention de convoquer une élection présidentielle dans les mois à venir et de briguer un second mandat.
Lors d’un discours devant le Parlement, le dirigeant au pouvoir depuis 2019 a proposé d’instaurer un mandat présidentiel de sept ans, non renouvelable.
Il a également appelé de ses voeux des élections législatives anticipées début 2023.
Le Kazakhstan a été le théâtre au début de l’année de manifestations contre la hausse du prix du carburant qui ont dégénéré en protestations plus larges et violentes contre le gouvernement de Kassim-Jomart Tokaïev.
Une contestation sans précédent dans l’histoire de cette ex-république soviétique indépendante depuis 1991 et dirigée d’une main de fer jusqu’en 2019 par Noursoultan Nazarbaïev, 81 ans et toujours influent.
Après ce que Tokaïev avait qualifié de « tentative de coup d’Etat », Noursoultan Nazarbaïev et son entourage ont été mis à l’écart, le nouveau dirigeant kazakh proposant un référendum constitutionnel.
S’il remportait le futur scrutin, Kassim-Jomart Tokaïev s’en trouverait renforcé face au camp Nazarbaïev.
« Des élections législatives anticipées sont nécessaires afin que Tokaïev ‘purge’ le Parlement (…) où demeurent des fidèles de Nazarbaïev », souligne l’analyste Dosim Satpaïev.
(Reportage Olzhas Auyezov, version française Augustin Turpin, édité par Sophie Louet)