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En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Jean 3:3

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La nouvelle naissance ou régénération est mentionnée plus d’une fois dans les évangiles et les épîtres. Jésus lui-même y a fait allusion par diverses images.

Une fois, il dit qu’il faut devenir comme de petits enfants pour entrer dans le royaume de Dieu (Matthieu 18.3). Une autre fois, il compare la vie nouvelle à un vin nouveau qu’il faut mettre dans des outres neuves, à une pièce de drap neuf sur un habit neuf (Matthieu 9.16-17). Il fait souvent allusion à la nécessité de la mort du vieil homme : il faut renoncer à soi-même, prendre sa croix (Matthieu 10.38 ; 16.24 ; Marc 8.34 ; Luc 9.23), couper les membres pécheurs (Matthieu 5.30), il faut que le grain de blé meure (Jean 12.24) pour que la nouvelle vie puisse s’épanouir.

Celui qui croit, passe de la mort à la vie (Jean 5 24). Jésus lui-même est cette vie (Jean 14.6), elle est en lui (5.26), et il la donne à qui il veut (5.21). Il est le pain de vie (6.35, 48), l’eau vive (4.10). Par la foi en lui l’homme accède à cette vie (Jean 3.15, 16 ; 6.40, 47 ; 20.31>). Autant d’images et d’expressions qui rappellent la nécessité de la nouvelle naissance.

Les auteurs du Nouveau Testament emploient une dizaine d’expressions différentes pour évoquer les aspects variés de la nouvelle naissance. Ces expressions peuvent se répartir en deux groupes : celles du premier groupe soulignent l’aspect unique – une fois pour toutes – de la régénération :

Le nom palingenesia (nouvelle naissance), un terme utilisé par les philosophes grecs, se trouve une fois dans les épîtres de Paul : « Dieu nous a sauvés parce qu’il a eu pitié de nous, en nous faisant passer par le bain purificateur de la nouvelle naissance, c’est-à-dire en nous renouvelant par le Saint-Esprit » (Tite 3.5).

Le verbe naître (gennaô) est employé dans un sens symbolique, surtout dans les écrits de l’apôtre Jean. Dans son épître, le même apôtre parle de ceux qui sont « nés de Dieu » (1 Jean 3.9 ; 4.7 ; 5.1, 4, 18). L’apôtre Paul aussi l’emploie dans le même sens : « C’est moi qui vous ai fait naître (egennésa) en Jésus-Christ » (1 Corinthiens 4.15). Il présente Onésime comme son enfant qu’il a « fait naître étant dans les chaînes » (c’est-à-dire en prison ; Philémon 10).

Le verbe faire renaître (anagennaô), naître de nouveau ou d’en-haut, est utilisé par l’apôtre Pierre : « Dieu nous a fait renaître à une espérance vivante » (1 Pierre 1.3). « Vous avez été régénérés par une semence incorruptible » (1 Pierre 1.23).

Engendrer, donner naissance (apokueô) est employé par l’apôtre Jacques pour mettre l’accent sur l’agent actif de la régénération : la Parole de Dieu : « Il nous a engendrés (ou fait naître) selon sa volonté par la parole de vérité » (Jacques 1.18).

Nouveau-né ou né récemment (artigennetos) est un adjectif utilisé par 1 Pierre 2.2 : « Comme des enfants nouveau-nés, désirez le lait spirituel et pur afin que, par lui, vous croissiez pour le salut. »
D’autres expressions attirent notre attention sur le fait qu’il s’agit d’un processus de renouvellement.

Dans le deuxième groupe, nous rencontrons une série de mots qui attirent l’attention sur le fait qu’une naissance se continue par une vie nouvelle. Le jour de notre nouvelle naissance, tout notre être n’est pas changé d’une minute à l’autre, par un coup de baguette magique, mais la régénération se poursuit de façon continuelle. Les mots suivants soulignent plutôt cet aspect :

Renouveler, changer (anakainoô de ana : de nouveau et kainos nouveau, différent). 2 Corinthiens 4.16 parle du renouvellement quotidien de l’homme intérieur; Colossiens 3.10, de l’homme nouveau, en opposition avec l’ancienne nature irrégénérée. Ce mot ne se trouve que dans le Nouveau Testament.

Renouveler (ananéoô de ana et néos : nouveau, récent, sans l’idée de changement.) Ephésiens 4.23 : il faut être renouvelé dans l’esprit de l’entendement, dans toutes les facultés de l’âme.

Le renouvellement (anakainôsis). Romains 12.2 : « le renouvellement de l’esprit ». Anakainôsis est employé avec le nom régénération dans Tite 3.5 : « le bain de la régénération et renouvellement du Saint-Esprit ».

Nouveau (kainos) : inaccoutumé, d’une autre qualité, différent de nature, en contraste avec l’ancienne ; c’est un adjectif que nous rencontrons dans plusieurs passages pour décrire le résultat de la nouvelle naissance; Galates 6.15 : une nouvelle créature (voir 2 Corinthiens 5.17) ; Ephésiens 4.24 : l’homme nouveau (voir Ephésiens 2.15).

Récent (néos) : est utilisé dans le même sens ; Colossiens 3.10 : l’homme nouveau (voir 1 Corinthiens 5.7).

Nouveauté (kainotès). Romains 6.4 : marcher en nouveauté de vie. Romains 7.6 : nouveauté d’esprit.
Nous rencontrons donc une assez grande variété de termes se rapportant à l’expérience de la nouvelle naissance ; il ne s’agit pas d’une pensée isolée, mais d’une réalité importante exprimée sous différentes formes. Tous ces mots comportent soit l’idée de naissance, soit celle d’un renouvellement. Cet état nouveau est à la fois quelque chose de récent et quelque chose de différent de ce qui était.

Tous les apôtres qui nous ont laissé des écrits de quelque importance y ont parlé de la nouvelle naissance :

Paul : 1 Corinthiens 15.50, 2 Corinthiens 5.17 ; Ephésiens 2.5 ; 4. 23 ; >Galates 2.20 ; 6.15 ; Tite 3.5 ; Colossiens 3.10.

Pierre : 1 Pierre 1.23 ; 2 Pierre 1.3.

Jean : Jean 1.12-13 ; 3.1-13 ; 1 Jean 2.29 ; 3.9 ; 4.7 ; 5.1-4.

Jacques : Jacques 1.18.
Ils l’ont présentée sous différents aspects :

une nouvelle création : 2 Corinthiens 5.17 ; Galates 6.15 ; Ephésiens 2.10 ;

une vie nouvelle : Romains 6.4 ;

une résurrection spirituelle : Romains 6.4-6 ; Ephésiens 2.5 ; Colossiens 2.12 ; 3.1 ;

un nouvel esprit : Romains 7.6 (cf. Ezéchiel 36.26) ;

un homme nouveau qu’on revêt : >Ephésiens 4.24 ;

l’homme intérieur : Romains 7.22> ; 2 Corinthiens 4.16 ;

la circoncision du cœur : Romains 2.29 ; Colossiens 2.11 ;

un bain de régénération : Tite 3.5 ;

une participation à la nature divine : 2 Pierre 1.4.
Les apôtres évoquent également la nouvelle naissance lorsqu’ils parlent du changement radical qui a eu lieu dans la vie des chrétiens, un changement qui a divisé leur vie en « autrefois » et « maintenant ».

« Autrefois vous étiez esclaves du péché » (Romains 6.19-22 ; 7.5-6), « vous avez désobéi à Dieu » (Romains 11.30), « vous étiez, quelques-uns de vous, débauchés, idolâtres, adultères… » (1 Corinthiens 6.10 ; 12.2 ; Galates 4.8), « vous étiez morts par vos fautes et vos péchés… vous conformiez alors votre manière de vivre à celle de ce monde… destinés à subir la colère de Dieu » (Ephésiens 2.1-6), « sans Christ, sans espérance et sans Dieu dans le monde » (Ephésiens 2.11-13), « étrangers, gens du dehors » (Ephésiens 2.19) « ténèbres » (Ephésiens 5.8-9), « ennemis par vos pensées et vos mauvaises œuvres » (Colossiens 1.21-22 ; 2.13), « vous viviez dans les péchés » (>Colossiens 3.7-8), « insensés, désobéissants, égarés, asservis à toute espèce de mauvais désirs et de voluptés… » (Tite 3.3-5), « comme des brebis errantes » (1 Pierre 2.9-10 ; 2.25).

Mais « maintenant, vous êtes affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu » (Romains 6.22), « vous avez obtenu miséricorde » (Romains 11.30 ; 1 Pierre 2.10), « vous avez été lavés, purifiés du péché au nom du Seigneur et par l’Esprit de notre Dieu » (1 Corinthiens 6.11), « vous avez connu Dieu ou plutôt vous avez été connus de Dieu » (Galates 4.9), « rendus à la vie » (Ephésiens 2.5 ; Colossiens 2.13), « rapprochés par le sang du Christ » (Ephésiens 2.13) « vous êtes concitoyens de ceux qui appartiennent à Dieu, gens de la maison de Dieu » (Ephésiens 2.19), « Vous êtes lumière dans le Seigneur » (Ephésiens 5.8), « réconciliés par sa mort » (Colossiens 1.22), « sauvés parce que Dieu a eu pitié de nous » (Tite 3.5), « vous êtes le peuple de Dieu » (1 Pierre 2.10).

Les allusions à cette crise décisive la rejettent toujours dans le passé : « Vous avez obéi… vous êtes devenus esclaves de Dieu » (Romains 6.17-18), « je vous ai fait naître à la foi en Jésus-Christ » (1 Corinthiens 4.15), « nous avons tous été baptisés dans un seul Esprit » (1 Corinthiens 12.13), « vous avez cru en lui et vous avez été scellés du Saint-Esprit » (Ephésiens 1.13), « le Père nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé » (Colossiens 1.13), « il vous a rendus à la vie » (Colossiens 2.13), « vous vous êtes convertis à Dieu en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai » (1 Thessaloniciens 1.9), « il nous a sauvés » Tite 3.5), « nous a fait naître » (Jacques 1.18>), « vous avez été régénérés » (1 Pierre 1.23), « nous sommes passés de la mort à la vie » (1 Jean 3.14).

Pour les apôtres et les premiers chrétiens, il s’agit d’un événement unique, accompli une fois pour toutes à un moment donné dans le temps.

Le salut n’est pas seulement une espérance, il est déjà une réalité présente. Les apôtres s’adressent aux chrétiens comme à des gens qui le possèdent. « Dieu vous a fait grâce » (Romains 11.30), « vous êtes en Jésus-Christ » (1 Corinthiens 1.30), « l’Esprit de Dieu habite en vous » (1 Corinthiens 3.16), « vous êtes sauvés » (1 Corinthiens 15.2 ; Ephésiens 2.5, 8), « vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ… Vous avez revêtu le Christ » (Galates 3.26). « Vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ » (Colossiens 2.6). « Vous avez dépouillé l’homme que vous étiez autrefois et revêtu l’homme nouveau » (Colossiens 3.9-10). « Vos péchés sont pardonnés… vous avez reçu l’onction, nous sommes maintenant enfants de Dieu, vous avez la vie éternelle vous qui croyez au nom du Fils de Dieu » (1 Jean 2.12, 20 ; 5.13 ; voir aussi Romains 6.22 ; 1 Corinthiens 1.26 ; 7.23 ; Colossiens 3.3 ; 1 Thessaloniciens 1.6, 8 ; 2 Thessaloniciens 2.13 ; Hébreux 12.22-24 ; 1 Pierre 1.5, 8, 18-21 ; 2.9…).

Cet événement a aussi tracé une frontière entre les chrétiens et ceux qui gardent leur ancien mode de vie : « Ceux du dehors, les païens, non-croyants, infidèles, injustes, incrédules, impies, pécheurs, ceux qui périssent ».

« Ils suivent leurs pensées vides de sens, ils ont l’intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu » (Ephésiens 4.17-20), « se laissent dominer par des passions déréglées » (1 Thessaloniciens 4.5), « n’obéissent pas à l’Evangile de notre Seigneur » (2 Thessaloniciens 1.8), « ils n’ont pas accepté l’amour de la vérité pour être sauvés… pas cru à la vérité, mais ont pris plaisir à l’injustice » (2 Thessaloniciens 2.10-12).

« Mais vous ne devez plus vivre comme les païens… ce n’est pas ainsi que vous avez appris ce que signifie pour vous le Christ » (Ephésiens 4.17, 20), « n’ayez donc aucune part avec eux » (Ephésiens 5.7), « ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug mal assorti… sortez du milieu d’eux et séparez-vous » (2 Corinthiens 6.14, 17), « ayez au milieu des païens une bonne conduite » (1 Pierre 2.12).

S’il est vrai que l’expression « nouvelle naissance » et l’emploi métaphorique du verbe « naître » est particulier à Jean et aux auteurs des épîtres, les autres évangélistes ont reproduit d’autres images par lesquelles Jésus a parlé du même « événement central du christianisme » (A. Harnack). « Matthieu, Marc et Luc emploient généralement l’expression ‘royaume de Dieu’ alors que Jean parle de ‘vie éternelle’, les deux termes signifiant la même chose… ‘Hériter la vie éternelle’ est équivalent à ‘entrer dans le royaume de Dieu’ (ou : ‘royaume des cieux’)… Il est évident que, lorsque Jésus dit à Nicodème qu’il faut ‘naître de nouveau’ avant de voir, c.-à-d. d’expérimenter, ou d’entrer dans le royaume de Dieu, il veut dire la même chose que ‘devenir comme de petits enfants’ » (W. Neil DS pp. 108-109).

En fait, c’est ce que les prophètes de l’ancienne alliance avaient déjà prédit pour le temps de la nouvelle alliance. Jérémie posait la question si l’Éthiopien pouvait changer sa peau et le léopard ses taches (13.23). Ezéchiel répond en promettant que Dieu le fera : « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau, j’enlèverai de votre être votre cœur dur comme la pierre et je vous donnerai un cœur de chair, je mettrai en vous mon propre Esprit et je ferai de vous des gens qui vivent selon mes lois et qui obéissent à mes commandements pour les appliquer » (36.26-27 ; cf. 11.19-21 ; Jérémie 31.31-34). C’est ce que David demandait à Dieu lorsqu’il priait : « Ô Dieu, crée en moi un cœur pur et fais renaître en moi un esprit bien disposé » (Psaumes 51.12).

Ainsi, l’enseignement de Jésus sur la nouvelle naissance donné à Nicodème ne se trouve pas comme un bloc erratique dans un seul évangile, mais se situe au contraire au centre de l’enseignement biblique.

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