La nervosité devrait dominer avant une semaine extrêmement chargée
par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes sont attendues en baisse lundi à l’ouverture, les craintes de récession devant à nouveau l’emporter avant les rendez-vous économiques et monétaires clés des jours à venir, à commencer par la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Les contrats à terme suggèrent un recul de 0,48% pour le CAC 40 parisien, de 0,72% pour le Dax à Francfort, de 0,36% pour le FTSE à Londres et de 0,64% pour l’EuroStoxx 50.
La Fed conclut mercredi sa réunion de deux jours et les marchés s’attendent grandement à une nouvelle remontée des taux de 75 points de base, avec seulement une probabilité d’environ 9% d’une hausse d’un point de pourcentage.
« Il y a un risque de baisse supplémentaire pour les actifs risqués car les craintes de récession s’accumulent et les banques centrales restent engagées dans la lutte contre l’inflation au détriment de la croissance », ont déclaré les stratèges de Standard Chartered dans une note.
La semaine sera aussi animée par les premiers chiffres du PIB américain au deuxième trimestre, attendu en hausse de 0,4% par le consensus Reuters après une contraction de 1,6% sur la période janvier-mars. En attendant, les investisseurs surveilleront à 08h00 GMT l’indice Ifo du climat des affaires en Allemagne.
La semaine est la plus chargée en résultats d’entreprises et les observateurs seront attentifs à l’impact du dollar fort sur les grands groupes américains. Parmi les publications attendues, celles de Meta, Alphabet, Apple, ou encore Pfizer et Boeing seront très suivies.
En Europe, Volkswagen, Nestlé, Deutsche Bank sont attendus ainsi qu’Airbus, TotalEnergies, LVMH et BNP Paribas à Paris.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en baisse vendredi, les résultats décevants de Snap ayant plombé les autres réseaux sociaux et entreprises technologiques.
L’indice Dow Jones a cédé 0,43% à 31.899,29 points, le S&P-500, plus large, a perdu 0,93% à 3.961,63 points et le Nasdaq Composite a reculé de 1,87% à 11.834,11 points.
Snap, propriétaire de l’application Snapchat, a dévissé de près de 40% à 9,96 dollars, son plus bas niveau depuis mars 2020, après avoir enregistré la plus faible croissance de son chiffre d’affaires trimestriel depuis son entrée en Bourse.
D’autres sociétés dépendant fortement de la publicité, comme les géants technologiques Meta Platforms et Alphabet, ont chuté de 7,6% et de 5,6% respectivement.
Parmi les onze principaux secteurs du S&P-500, ceux des services de communication (-4,3%) et de la technologie (-1,4%) ont accusé les plus fortes baisses.
Les contrats à terme signalent un repli d’environ 0,2% à l’ouverture.
EN ASIE
Après sept séances de gains d’affilée, le Nikkei à la Bourse de Tokyo a cédé 0,77%, pénalisé par les poids lourds du secteur technologique dans le sillage de Wall Street.
Les préoccupations sur le COVID-19 et le secteur immobilier en difficulté pèsent sur les marchés chinois: l’indice composite de la Bourse de Shanghaï recule de 0,57% et le CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale de 0,6%.
CHANGES/TAUX
Le dollar est stable face aux autres grandes valeurs (-0,02%) et l’euro se traite à 1,0196 dollar
Côté obligataire, le dix ans américain est en légère hausse à 2,7977%.
Il est tombé vendredi en séance à son plus bas niveau en deux mois, à 2,732%, après la contraction, pour la première fois depuis juin 2020, des indices PMI composite et des services, selon les résultats préliminaires de l’enquête S&P.
Dans les premiers échanges, le rendement du Bund allemand à dix ans reprend environ 4,5 points de base à 1,065% après avoir chuté vendredi en raison des craintes recessionnistes alimentées par des indices PMI européens inférieurs aux attentes.
PÉTROLE
Le pétrole est en baisse en raison des préoccupations concernant une nouvelle remontée des taux d’intérêt aux Etats-Unis qui pourrait limiter la demande de brut.
Le Brent perd 0,59% à 102,59 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,78% à 93,96 dollars.
(édité par Kate Entringer)