Début de séance dans le rouge en Europe
PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes reculent en début de séance lundi après l’annonce de nouvelles restrictions sanitaires en Chine, qui s’ajoutent aux craintes de voir les tensions sur le marché de l’énergie favoriser une récession sur fond d’inflation et de durcissement des politiques monétaires.
À Paris, le CAC 40 perd 1,43% à 5.947,10 points vers 07h45 GMT, aucune des valeurs qui le composent n’échappant à la baisse. A Londres, le FTSE 100 cède 0,81% et à Francfort, le Dax abandonne 1,25%.
L’indice EuroStoxx 50 est en baisse de 1,25%, le FTSEurofirst 300 de 0,84% et le Stoxx 600 de 0,93%.
Les contrats à terme sur les principaux indices boursiers américains préfigurent quant à eux un repli de Wall Street à deux jours de la publication des chiffres mensuels des prix à la consommation aux Etats-Unis et trois jours du début des publications de résultats dans le secteur bancaire.
En Chine, l’indice SSE Composite de Shanghai a perdu 1,27% après l’annonce de restrictions sanitaires dans plusieurs villes du pays, de la fermeture de tous les casinos à Macao et de l’identification d’un nouveau variant du coronavirus responsable du COVID-19.
En Europe, l’arrêt pour dix jours du gazoduc Nord Stream 1 pour des opérations de maintenance fait craindre un arrêt prolongé des livraisons de gaz russe avec des conséquences difficiles à évaluer sur l’activité économique.
Ce contexte favorise la baisse des cours du pétrole (le Brent perd 1,29%) et des métaux de base (-0,98% pour le cuivre).
Le secteur européen des matières premières est le plus affecté, avec un repli de 2,52% pour son indice Stoxx. À Londres, les géants miniers Anglo American et Rio Tinto cèdent respectivement 4,13% et 1,62% tandis qu’à Paris, Eramet perd 3,19% et ArcelorMittal 3,29%.
Les valeurs du luxe, exposées au marché chinois, sont elles aussi affectées: LVMH recule de 2,7%, Kering de 2,32%.
Parmi les rares hausses marquées du début de séance, EDF gagne 2,11% à 9,69 euros après le relèvement de la recommandation de JPMorgan à « surpondérer » avec un objectif de cours de 12 euros, lié au projet de renationalisation du groupe.
(Rédigé par Marc Angrand)