La volonté de la Fed de réduire l’inflation est « inconditionnelle », dit Powell
WASHINGTON (Reuters) – La détermination de la Réserve fédérale (Fed) à maîtriser l’inflation est « inconditionnelle » mais s’accompagne également d’un risque de hausse du chômage, a annoncé jeudi le président de la banque centrale américaine, Jerome Powell.
« Nous avons vraiment besoin de rétablir la stabilité des prix (…) parce que sans cela, nous ne pourrons pas avoir une période durable de plein emploi », a-t-il déclaré lors de son audition à la Chambre des représentants des Etats-Unis.
Le président de la Fed s’est déjà exprimé mercredi, mais au Sénat, sur les efforts déployés par l’institution pour faire baisser une inflation devenue trop élevée et qui fait craindre un net ralentissement de la croissance économique ou une forte augmentation du chômage.
Jerome Powell avait reconnu devant des sénateurs que la récession était « certainement une possibilité » même si elle n’était pas l’objectif de la banque centrale.
Interrogé par des membres de la Chambre des représentants, il a toutefois précisé ce jeudi qu’il s’attendait à ce que la croissance s’accélère au cours du second semestre.
Le président de la Fed a également indiqué qu’il y avait un risque que les mesures prises entraînent une hausse du chômage, même si le taux est historiquement bas.
« Nous n’avons pas d’outils de précision (…) donc il y a un risque que le chômage augmente, à partir de ce qui est historiquement un niveau bas cependant. Un marché du travail avec un taux de chômage de 4,1% ou 4,3% reste un marché du travail très solide », a dit Jerome Powell.
Le taux de chômage est ressorti à 3,6% en mai.
(Reportage Ann Saphir, Dan Burns et Lindsay Dunsmuir, version française Laetitia Volga, édité par Sophie Louet)