Extrême Nord : le calvaire des malades de la drépanocytose
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Le Cameroun enregistre 4000 morts par an des suites de drépanocytose. Dans la région de l’Extrême-Nord la plupart des malades et leurs parents sont aux abois.
Beaucoup d’enfants meurent chaque année de cette maladie et pour cause la cherté des médicaments et des poches de sang.
Dans certains cas, les malades en âge de fréquenter sont obligés d’abandonner l’école. C’est le cas des 3 enfants malades de la famille Adamou contraints d’arrêter leurs études à cause des crises qui reviennent à chaque fois. Leur père Moussa Adamou déplore la cherté des médicaments et les poches de sang de plus en plus inaccessibles.
» Je suis père de trois enfants malades, je suis parfois dépassé. Je ne sais plus quoi faire. Les médicaments sont chers, les poches de sang presque introuvables et je débourse des moyens conséquents pour avoir cela » a-t-il expliqué.
Dans l’Extrême-Nord, une marche des malades de la drépanocytose a été organisée à l’occasion de la journée internationale de la drépanocytose. Objectif avoué des organisateurs » revendiquer des conditions de vie et de prise en charge des malades » ont-ils rappellé.
»Nous ne demandons pas à l’État de tout faire, simplement d’autoriser la réduction des coûts des médicaments » a précisé un malade.
Le Cameroun selon les statistiques compte à lui seul deux des 50 millions de drépanocytaires recensés dans le monde.