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Plusieurs partenaires intéressés par l’entité thermique de Renault

par Gilles Guillaume

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PARIS (Reuters) – Renault a reçu plusieurs demandes de partenariats pour la future entité de moteurs thermiques qu’il entend créer au côté d’une entité dédiée à l’électrique et aux logiciels, et dont il pourrait ne conserver que 40%, ont dit à Reuters plusieurs sources proches du dossier.

Le groupe au losange doit détailler à l’automne, lors d’un « capital market day », son projet visant à créer en son sein un pôle électrique basé en France, et un autre basé à l’étranger et rassemblant des sites de moteurs et de transmissions essence et hybrides en Espagne, au Portugal, en Turquie, en Roumanie et en Amérique latine.

« Les études avancent très bien et confirment le fort potentiel de l’opération », a dit le directeur général Luca de Meo lors de l’assemblée générale de Renault à Paris. Il a ajouté que toutes les options restaient sur la table pour un projet destiné notamment à redresser un cours de Bourse en berne.

En partageant les coûts d’une activité essence encore dominante, mais appelée à décroître rapidement sur la décennie, notamment en Europe, en raison de l’évolution de la réglementation, Renault espère dégager des fonds à réinvestir dans l’électrique, une technologie dont il a été pionnier avec Nissan et Mitsubishi, mais où il est désormais éclipsé par des « pure players » comme Tesla.

« Le groupe a déjà reçu des demandes de partenariats » pour l’entité ICE (moteurs à combustion interne), a dit à Reuters une des sources.

Si le constructeur automobile français entend bien rester majoritaire dans son pôle électrique, qui emploiera environ 10.000 personnes et qu’il pourrait introduire en Bourse au second semestre 2023, il prévoit de demeurer seulement actionnaire de référence, et pas de contrôle, de son entité thermique, qui comptera un effectif similaire.

« Renault devrait conserver une participation significative, mais pas majoritaire », a dit une autre source. « Même si ce n’est pas figé, on parle actuellement de 40% pour Renault et 60% pour des partenaires. »

Le constructeur a refusé de faire un commentaire.

« NE PAS TOUT FAIRE NOUS-MÊMES »

Le projet de transférer les activités thermiques et hybrides dans une entité basée à l’étranger fait craindre à la CGT que le groupe contribue ainsi à la désindustrialisation dont souffre la France depuis de nombreuses années.

« Les moteurs thermiques et hybrides ont encore un avenir en

Europe, y compris en France », écrit le syndicat dans un tract publié avant l’AG, ajoutant qu’à ses yeux, « le 100% électrique en France présente un énorme danger pour l’avenir du groupe Renault et son indépendance à court terme ».

Parmi les partenaires potentiels de l’activité thermique, Luca de Meo a évoqué en avril Nissan, d’autres groupes automobiles et des investisseurs de long terme.

Le directeur général de Renault doit d’ailleurs se rendre à nouveau au Japon fin juin pour discuter notamment d’une participation éventuelle de son partenaire nippon à ses projets d’entités électrique et thermique.

Engagé dans une restructuration drastique pour redresser sa situation financière, Renault a scellé récemment de nouvelles associations à côté de ses alliances historiques avec Nissan, Mitsubishi et Mercedes.

Il a ainsi cédé début mai 34% de sa filiale sud-coréenne au chinois Geely Automobile Holdings, déjà propriétaire de Volvo Cars et actionnaire de Mercedes, et compte développer avec lui dans un premier temps des véhicules hybrides produits dans l’usine Renault de Busan.

Cette recherche de partenariats vaut pour le thermique, mais aussi pour l’électrique.

« Face à ce défi immense, nous pensons que la bonne méthode n’est pas de tout faire nous-mêmes mais d’adopter une approche horizontale », a poursuivi Luca de Meo devant les actionnaires. « Cela nous permet de partager les investissements et les risques, tout en accélérant le temps de mise sur le marché » des voitures électriques.

(Gilles Guillaume, avec Nick Carey à Londres, édité par Bertrand Boucey et Jean-Michel Bélot)

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