L’Europe finit dans le rouge, l’inflation et la croissance inquiètent
par Claude Chendjou
Quand les évangéliques sont attaqués, calomniés ou traités avec mépris par les médias traditionnels, un silence de notre part ne serait pas chrétien. Une telle attitude montrerait un renoncement suspect à se faire respecter et à exiger des médias mondains un tel respect. Ensemble, faisons du Journal Chrétien un contre-pouvoir d'influence.
PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en baisse mardi, affectées par les craintes d’une remontée rapide des taux d’intérêt et l’abaissement des prévisions de croissance de l’économie mondiale, mais Wall Street évoluait à contre-courant de l’Europe à la mi-séance grâce notamment aux résultats des entreprises.
À Paris, le CAC 40 a fini sur une perte de 0,83% à 6.534,79 points. Le Footsie britannique a reflué de 0,2% et le Dax allemand de 0,07%.
L’indice EuroStoxx 50 a abandonné 0,47%, le FTSEurofirst 300 0,7% et le Stoxx 600 0,77%.
Dans le cadre de la publication de ses perspectives économiques mondiales, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mardi tabler désormais sur une croissance mondiale de 3,6% en 2022 comme en 2023, soit 0,8 point de pourcentage de moins que prévu en janvier pour cette année et 0,2 point de moins pour l’an prochain, en raison de la guerre en Ukraine.
Le FMI a ajouté que l’inflation représentait désormais « un danger clair et bien présent » pour de nombreux pays, tandis que le conflit russo-ukrainien met à l’épreuve le système financier mondial.
Lundi, la Banque mondiale a également réduit de près d’un point de pourcentage sa prévision de croissance mondiale pour cette année, à 3,2% contre 4,1%, en raison de la guerre en Ukraine.
Selon autorités ukrainiennes, l’armée russe s’est emparée mardi d’une petite ville de la région de Louhansk, la première depuis le déclenchement de la « bataille du Donbass », présentée par Moscou comme une « nouvelle phase ».
Cette guerre, qui contribue à la hausse des prix, nourrit elle-même la remontée des rendements obligataires, accentuant la pression sur les banques centrales pour qu’elles relèvent leur taux d’intérêt.
Le président de la Réserve fédérale de Saint-Louis, James Bullard, a réaffirmé lundi souhaiter une hausse des taux d’intérêt à 3,5% d’ici la fin de l’année face à une inflation à un pic de 40 ans.
En Europe, l’absence de signes de la part de la Banque centrale européenne (BCE) sur une éventuelle accélération de son resserrement monétaire a ravivé la perspective d’une hausse des taux.
« Il n’y a plus d’interrogation sur le fait que la BCE relèvera ou non ses taux d’intérêt d’ici la fin de l’année, je pense qu’elle le fera », a déclaré François Savary, directeur des investissements chez Prime Partners, une société de gestion de fortune.
Des sources ont également indiqué à Reuters la semaine dernière que la BCE pourrait relever ses taux d’intérêt dès le mois de juillet.
Le rendement du Bund à dix ans a fini sur un gain de 7,6 points de base à 0,916% après avoir touché 0,93%, au plus haut depuis juillet 2015. Son équivalent français de même échéance a avancé de 4,4 points à 1,398%, après un sommet depuis septembre 2014, à 1,414%. Le taux des bons du Trésor américain à 30 ans a pour sa part touché le seuil des 3% pour la première fois depuis début 2019 et celui du dix ans un pic depuis fin 2018 à 2,924%.
VALEURS EN EUROPE
Sur le Stoxx 600 paneuropéen, la nouvelle salve de résultats publiés par les entreprises n’a pas rassuré les investisseurs quant à l’impact du conflit en Ukraine et la forte inflation sur leurs comptes.
Le géant des cosmétiques L’Oréal, qui doit publier son chiffre d’affaires trimestriel après la clôture, a abandonné 2,9%.
Scor a cédé 5,1%, le réassureur français ayant prévenu que ses résultats du premier trimestre seraient affectés par le conflit russo-ukrainien.
Côté hausse, le spécialiste de la santé animale Virbac (+9,9%) a été tiré par le relèvement de son objectif de croissance de chiffre d’affaires annuel., tandis que Carrefour (+2%) a bénéficié d’un changement de recommandation de Berenberg.
Sur le plan sectoriel, seuls deux grands compartiments ont échappé au repli: l’énergie (+0,58%) et l’industrie (+0,35%). TotalEnergies a gagné 1,4% et BP 0,4% dans un marché volatil.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avançait de 1,1%, le Standard & Poor’s 500 de 1,3% et le Nasdaq de 1,9%, l’optimisme sur les résultats des entreprises prenant momentanément le pas sur les craintes d’une accélération de la hausse des taux.
« La saison des résultats détourne une partie de l’attention qui avait été très centrée sur la corrélation entre les rendements obligataires et la baisse des actions de croissance », note Art Hogan, stratège marchés chez National Securities.
Johnson & Johnson s’adjuge plus de 3% à la faveur d’un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes du marché. Le groupe a en outre relevé le montant du dividende versé aux actionnaires.
Les valeurs technologiques comme Microsoft (+1,3%), Apple (+1,2%) et Amazon (+3%) résistent au mouvement de remontée des rendements obligataires.
Sur 49 entreprises du S&P-500 ayant déjà publié leurs résultats du premier trimestre, 79,6% ont dépassé à ce stade les prévisions de bénéfices, selon les données de Refinitiv, contre 66% en général.
CHANGES
Le dollar s’apprécie mardi de 0,20% face à un panier de devises de référence après avoir atteint son plus haut niveau depuis mai 2002 contre le yen à 128,765 et s’être rapproché d’un sommet de deux ans face à l’euro à 1,0756. Le billet vert est soutenu par les rendements élevés des bons du Trésor américain et les divergences de politiques de la Fed, de la BCE et de la Banque du Japon.
L’euro se traite à 1,0791 dollar à la clôture des Bourses en Europe.
PÉTROLE
Le marché pétrolier, volatil, évolue en repli au moment de la clôture des Bourses en Europe, pénalisé par l’abaissement des prévisions économiques du FMI.
Le baril de Brent cède 4,84% à 107,72 dollars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 5,01% à 102,79 dollars.
(Reportage Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)
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Quand les évangéliques sont attaqués, calomniés ou traités avec mépris par les médias traditionnels, un silence de notre part ne serait pas chrétien. Une telle attitude montrerait un renoncement suspect à se faire respecter et à exiger des médias mondains un tel respect.
Lorsque les pasteurs et les églises évangéliques sont attaqués, le critère de la solidarité chrétienne doit jouer. Comment nous dire membres du Corps du Christ si nous restons indifférents à la persécution de certains d’entre nous, souvent réduits au silence et incapables de faire valoir leurs droits ou, tout simplement, de se faire respecter comme chrétiens ou communautés évangéliques ?
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Evidemment, ici comme ailleurs, la réticence de la part des chrétiens à agir comme des groupes de pression constitue une difficulté majeure. Mais, là encore, ne faudrait-il pas s’interroger sur notre dispersion et nos réticences à agir comme lobby, quand il s’agit de défenses des libertés et droits humains fondamentaux ?
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