Dmitri Medvedev assure que les sanctions occidentales ne feront pas vaciller le Kremlin
L’ex-président russe Dmitri Medvedev estime qu’il serait totalement « stupide » de penser que les sanctions occidentales à l’encontre des entreprises russes pourraient avoir une quelconque influence sur les décisions des autorités russes, selon des propos rapportés vendredi par l’agence de presse russe RIA.
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Aux yeux de l’ex-Premier ministre de Vladimir Poutine, désormais vice-président du Conseil de sécurité nationale russe, ces sanctions auront au contraire pour résultat de cimenter la société russe et non d’alimenter le mécontentement populaire à l’égard des autorités.
« Posons-nous la question: est-ce que l’un de ces hommes d’affaires importants est capable d’exercer même la plus infime influence sur la position du Kremlin? Je vous le dis clairement: non, en aucune manière », déclare-t-il dans cet entretien accordé à RIA.
Selon Dmitri Medvedev, les sondages d’opinion montrent que les trois-quarts des Russes soutiennent la décision du Kremlin de lancer une « opération militaire spéciale » en Ukraine (le terme utilisé par Moscou pour décrire l’invasion du pays lancée le 24 février dernier-NDLR) et ils sont encore plus nombreux à soutenir le président Vladimir Poutine.
Dmitri Medvedev a par ailleurs accusé de « trahison » les Russes ayant dénoncé la guerre en Ukraine.
« Vous pouvez être mécontents de certaines des décisions prises par les autorités, vous pouvez critiquer les autorités, c’est normal ». « Mais vous ne pouvez pas prendre position contre l’Etat dans une situation aussi difficile, parce que c’est de la trahison », a-t-il déclaré.
Des milliers de personnes ont été interpellées au cours du mois écoulé en Russie lors de manifestations organisées à travers le pays pour dénoncer l’invasion en Ukraine, selon l’organisation indépendante de surveillance des manifestations OVD-Info.
Les grandes puissances occidentales ont décrété plusieurs trains de sanctions visant à assécher l’économie russe, dont certaines ciblent directement des oligarques réputés proches de Vladimir Poutine, mais un mois après le début de la guerre, le Kremlin assure qu’il continuera son offensive jusqu’à avoir atteint son objectif de démilitarisation et de « dénazification », de l’Ukraine.
(Reportage Reuters, version française Myriam Rivet, édité par Jean-Michel Bélot)