Canada: Nettoyage et dernières évacuations à Ottawa après des semaines de manifestation
La police canadienne a procédé dimanche à l’évacuation des derniers véhicules abandonnés dans le centre-ville de la capitale fédérale tandis que les employés municipaux se sont attelés au ramassage des ordures après des semaines d’affrontements marqués par 191 arrestations dans le cadre d’une vaste contestation des restrictions sanitaires.
La manifestation, entamée le 28 janvier, initialement pour réclamer la suppression de l’obligation vaccinale contre le COVID-19 pour les chauffeurs-routiers, s’est progressivement transformée en un mouvement de contestation contre le Premier ministre Justin Trudeau, obligeant ce dernier à recourir à des mesures d’urgence pour mettre fin aux blocages de la capitale par des centaines de camions et de véhicules.
Selon la police, 57 véhicules ont été remorqués dimanche à midi à Ottawa, alors que la veille, les forces de l’ordre avaient procédé à des tirs de gaz poivré et de grenades assourdissantes pour déloger les derniers manifestants, dégageant notamment une grande partie du secteur près du Parlement.
Dans les autres zones du centre-ville, certains manifestants avaient décidé dans la nuit de samedi à dimanche d’abandonner les secteurs qu’ils occupaient.
« Nous continuons à maintenir une présence policière dans et autour de la zone occupée par la manifestation illégale. Nous utilisons des barrières pour nous assurer que le terrain conquis ne soit pas repris », écrit sur Twitter la police canadienne.
Dimanche, le calme régnait de nouveau dans le centre-ville pour la première fois depuis plus de trois semaines, le klaxon des camions ayant disparu. Un habitant s’est dit soulagé.
« Nous semblons avoir surmonté le problème », a déclaré à la Canadian Broadcasting Corp. (CBC) Tim Abray, un habitant d’Ottawa et un consultant en communication. Il a cependant ajouté que les divisions politiques ne disparaîtraient pas aussi facilement.
(Reportage Lars Hagberg et Kyaw Soe Oo à Ottawa; avec la contribution de Carlos Osorio à Ottawa; version française Claude Chendjou)