GSK profite des ventes liées au COVID-19, une scission en vue
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.GlakoSmithKline (GSK) a enregistré l’an dernier 1,4 milliard de livres (1,66 milliard d’euros) de ventes liées au COVID-19, principalement pour son anticorps monoclonal sotrovimab, ce qui lui a permis de faire mieux que prévu lors du quatrième trimestre.
Ces résultats apportent un peu de confort au groupe pharmaceutique britannique sous pression des investisseurs activistes alors qu’il a rejeté en décembre une offre d’Unilever pour sa branche de santé grand public et qu’il n’a toujours pas mis sur le marché son vaccin contre le COVID-19 développé avec Sanofi.
« Nous avons terminé l’année en force, avec un autre trimestre d’excellentes performances (…) et nous entamons 2022 avec une bonne dynamique », a affirmé la directeur générale Emma Walmsley. « Ce sera une année charnière pour GSK. »
Le groupe prévoit une scission de sa division de santé grand public, qui détient le dentifrice Sensodyne et l’antidouleur Advil, après avoir rejeté l’offre de 50 milliards de livres d’Unilever. Certains investisseurs activistes ont toutefois appelé GSK à mieux considérer une éventuelle vente de la filiale.
Le groupe estime qu’après la scission, ses ventes devraient croître de 5% à 7% et son bénéfice opérationnel de 12% à 14% en 2022, des prévisions qui incluent un accord avec Gilead pour régler un litige dans une affaire de brevets sur un médicament contre le VIH.
Il s’attend par ailleurs à ce que les ventes de 2022 liées à la pandémie soient à des niveaux similaires à ceux de 2021, mais prévoit un bénéfice plus faible en raison de la baisse des marges sur son traitement par anticorps.
A la Bourse de Londres, le titre GSK reculait de 1% à la mi-journée.
Le sotrovimab de GSK, développé avec Vir Biotechnology, est l’un des rares traitements contre le COVID-19 dont l’efficacité contre le variant Omicron a été démontrée, ce qui a provoqué une forte demande.
Les ventes du médicement se sont élevées à 828 millions livres sterling au quatrième trimestre, bien au-dessus des attentes du marché.En revanche, le chiffre d’affaires du vaccin contre le zona Shingrix, qui avait fortement contribué aux résultats du groupe au cours des derniers trimestres, a reculé de 7% à 597 millions de livres.
(Version française Lou Phily, édité par Blandine Hénault)