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Les « minutes » de la BCE révèlent des divisions sur les prévisions d’inflation

FRANCFORT (Reuters) – Les membres du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) ont observé lors de leur réunion de décembre un risque que l’inflation se maintienne au-delà de leur objectif et ont fait valoir que la banque centrale devait être ouverte à un resserrement aussi bien qu’à un assouplissement de sa politique monétaire, selon un compte rendu publié jeudi.

Le mois dernier, l’institution de Francfort a décidé de mettre fin en mars aux achats d’obligations sur les marchés dans le cadre du Plan d’urgence face la pandémie (PEPP), lancé en mars 2020, tout en doublant temporairement les achats du dispositif APP, plus ancien, afin d’assurer une transition en douceur.

La BCE estime que l’inflation, qui a atteint un record à 5% sur un an en décembre dans la zone euro, devrait refluer sous son objectif de 2% d’ici la fin de l’année.

La décision n’a cependant pas été unanime et les « minutes » de la réunion du 16 décembre révèlent de profondes divisions sur les perspectives d’inflation, qui pourraient selon plusieurs participants sous-estimer le risque d’un maintien de la hausse des prix à plus de 2% en rythme annuel.

« Il a été mis en garde qu’un scénario d’inflation ‘élevée plus longtemps’ ne pouvait être exclu », indique le compte-rendu de la réunion de la BCE.

« Pour 2023 et 2024, l’inflation selon la prévision de base est déjà relativement proche de 2% et, considérant les risques haussiers, elle pourrait facilement revenir au-delà de 2% », est-il ajouté.

Des sources avaient auparavant indiqué à Reuters que cinq des 25 membres du conseil des gouverneurs s’étaient opposés aux décisions de politique monétaire prises le mois dernier, un chiffre relativement important au sein d’une institution habituée à rechercher le consensus.

« Il a été souligné que le conseil des gouverneurs devait insister sur sa volonté d’ajuster tous ses instruments, le cas échéant, dans un sens ou dans l’autre, afin de stabiliser l’inflation à 2% à moyen terme », indique encore le compte-rendu.

(Reportage Balazs Koranyi et Francesco Canepa, Blandine Hénault pour la version française, édité par Bertrand Boucey)

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