Prisca Benita: Cette montagne se déplacera
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.« Cette montagne se déplacera » est li titre d’une chanson composée par Prisca Benita, Chantre de l’Éternel. Elle s’inspire des paroles de Jésus qui enseigne que la foi dans le Dieu vivant peut déplacer des montagnes (Marc 11.23). Ici, la montagne est le symbole de chemins difficiles (Jérémie 13.16), d’obstacles (Matthieu 21.21) et d’autres problèmes de la vie (Zacharie 4.7) qu’une foi solide peut déplacer (Matthieu 17.20).
En regardant ce clip, je prie que Dieu lui-même illumine nos cœurs pour que nous puissions comprendre « quelle est l’extraordinaire grandeur de la puissance qu’il met en œuvre en notre faveur, à nous qui plaçons notre confiance en lui. Cette puissance, en effet, il l’a déployée dans toute sa force en la faisant agir dans le Christ lorsqu’il l’a ressuscité d’entre les morts et l’a fait siéger à sa droite, dans le monde céleste » (Ephésiens 1.19-20).
Cette parole sur la foi qui déplace des montagnes se retrouve dans Marc 11.23; Matthieu 17.20 et de manière légèrement différente dans Luc 17.6. Jésus a chaque fois illustré le pouvoir de la foi par des exemples pris dans son environnement. Dans l’évangile de Marc, cette parole suit l’épisode de la malédiction du figuier stérile.
« Qui es-tu, grande montagne, devant Zorobabel ? Tu seras aplanie. Il posera la pierre principale au milieu des acclamations : Grâce, grâce pour elle ! » (Zacharie 4:7)
Qui es-tu, grande montagne, devant Zorobabel ?
Dans l’Ancien Testament, les montagnes étaient souvent prises au figuré comme des obstacles au dessein de Dieu (Zacharie 4.7). Dieu les aplanit, les fond, les transforme en vallées (Esaïe 40.4 ; 41.15 ; 63.19s.) ; elles doivent céder la place pour que le peuple de Dieu puisse passer (Esaïe 45.2).
Puisque la réussite était garantie (Zacharie 4.6, Zacharie 4.9), toute opposition serait anéantie par Dieu, nivelée comme une montagne réduite à un terrain plat. Aucun obstacle ne pourrait empêcher l’achèvement du temple pendant la vie de Zorobabel, ni pendant le règne ultime du Messie (voir Ézéchiel 40-48).
Ici, Israël prend un nouveau départ après la terrible parenthèse de l’exil et de l’impossibilité de remplir son devoir d’offrir un culte continu à son Seigneur. Cette pierre sera, pour Israël, le rappel, comme dans la première prédication de Zacharie (1.4–6), que Dieu fait grâce à son peuple pour ses égarements passés en lui accordant son pardon (« grâce »). Il pourra, à la faveur de ce geste immérité, retrouver la voie tracée pour lui dans la Loi transmise par Moïse autrefois au Sinaï.
Dieu, dans sa grâce, accomplit ses desseins dans notre vie, sans avoir recours aux hommes. Il utilise néanmoins ces derniers en tant qu’instruments pour son service. Ceci traduit l’abondance de la grâce divine.
La vision décrite par Zacharie nous assure que la prévision de reconstruction du Temple sera accomplie intégralement. Les difficultés qui allaient survenir sont représentées, de manière imagée, par une grande montagne. Mais elles allaient être finalement toutes surmontées.
La foi aplanit ou déplaceles montagnes.
Les montagnes de difficultés se dressent devant nous, mais rien ne saurait nous arrêter ! Nous discernons par la foi ce que la grâce de Dieu nous accorde et nous avons l’espérance que ce dernier n’abandonnera jamais ses desseins envers nous !
« Je vous le dis en vérité, si quelqu’un dit à cette montagne : Ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, et s’il ne doute point en son cœur, mais croit que ce qu’il dit arrive, il le verra s’accomplir. » (Marc 11.23)
Évidemment, Jésus ne déracina pas de montagne au sens littéral. Le Seigneur voulait dire que, si les croyants mettent sincèrement leur confiance en Dieu et prennent vraiment conscience de la puissance illimitée qui est disponible à travers la foi en lui, ils verront ses pouvoirs extraordinaires à l’œuvre dans leur vie (voir Jean 14.13-14 ; Matthieu 21.21).
« C’est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible. » (Matthieu 17.20)
Selon la définition de Christ, la foi authentique implique toujours l’abandon de soi à la volonté de Dieu. Ce qu’il enseigne ici est loin d’une psychologie de la pensée positive, car la source et l’objet de la foi authentique – même celle qui est petite et faible comme un grain de moutarde – c’est Dieu.
Témoignages
L’histoire de l’Église nous apporte maints exemples d’hommes et de femmes qui ont pris Dieu au mot et ont compté sur sa puissance pour accomplir des œuvres extraordinaires. La vie de George Müller est l’un de ces exemples. [Voir G. Müller : L’audace de la foi Ed. Emmaüs.]
Un autre exemple plus directement lié à cette parole de Marc 11.23 est celui d’une Église américaine qui se trouvait devant une exigence administrative à laquelle elle était incapable de satisfaire : ôter la colline de terre qui se trouvait derrière le bâtiment qu’ils venaient de construire pour y mettre un parking suffisant pour toutes les voitures des assistants au culte. Le dimanche matin, le pasteur a invité tous ceux qui croyaient que la foi pouvait déplacer des montagnes à venir à la réunion de prière de la semaine. Ils ont effectivement prié en s’appuyant sur cette promesse de Marc 11.23 en demandant à Dieu d’intervenir. Dès le lendemain matin, le pasteur a reçu un appel téléphonique d’une société qui cherchait de la terre pour combler un marais ; or, les prélèvements qu’ils avaient faits dans la colline derrière l’église avaient montré que cette terre avait exactement les caractéristiques requises pour le travail envisagé. Non seulement, la colline fut enlevée gratuitement par les bulldozers de la société, mais celle-ci paya encore la terre enlevée. [Voir les détails dans A.K. Dons pour le service pp. 85-86.]
La réponse de Jésus s’adapte le plus naturellement à notre contexte. Il nous dit que notre foi, forte ou faible, ouvre la porte à l’action de la toute-puissance divine, la seule puissance réelle dans l’univers celle qui a posé le monde et qui en reste la maîtresse.