Pour l’Iran, Israël et les États-Unis sont derrière la cyberattaque ayant perturbé la distribution d’essence
DUBAI (Reuters) – Le chef de la défense civile iranienne a accusé samedi Israël et les Etats-Unis d’être les coupables probables de la cyberattaque ayant perturbé la distribution d’essence en Iran, précisant toutefois que l’enquête technique n’était pas encore terminée.
« Nous ne sommes pas encore en mesure de le démontrer techniquement, mais du point de vue des analyses, je crois que (l’attaque) a été commise par le régime sioniste, les Américains et leurs agents », a dit Gholamreza Djalali, chef de la défense civile en charge de la cybercriminalité à la télévision d’Etat.
Par le passé, l’Iran s’est dit en état d’alerte maximum contre le risque de cyberattaques, précédemment imputées aux États-Unis et à Israël.
Les États-Unis ainsi que d’autres puissances occidentales ont pour leur part accusé l’Iran de tenter de perturber et de pénétrer leurs réseaux.
Le président iranien, Ebrahim Raisi, a affirmé plus tôt dans la semaine que la cyberattaque avait pour but de créer le « désordre ».
Les perturbations sont survenues juste avant le deuxième anniversaire de l’augmentation des prix du carburant de novembre 2019, qui a entraîné dans son sillage des vagues de manifestations dans tout le pays et lors desquelles des centaines de personnes auraient été tuées par les forces de sécurité.
Près de la moitié des 4.300 stations-service iraniennes étaient à nouveau connectées et avaient repris les ventes de carburant, fortement subventionné, rapportait samedi l’agence de presse officielle IRNA.
(Reportage Rédaction de Dubaï; version française Camille Raynaud)
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