L’Australie défend sa gestion de l’accord sur les sous-marins français
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par Lidia Kelly et John Mair
SYDNEY (Reuters) – L’Australie a défendu dimanche sa décision d’annuler l’accord sur les sous-marins français, expliquant que le gouvernement avait fait part de ses réserves à Paris depuis des mois, alors que le nouveau partenariat avec les États-Unis et la Grande-Bretagne continue de provoquer une crise diplomatique majeure.
« Je ne regrette pas la décision de faire passer l’intérêt national de l’Australie en premier », a déclaré le Premier ministre australien Scott Morrison.
L’Australie a annulé un accord conclu en 2016 avec le groupe français Naval Group pour la construction d’une flotte de sous-marins conventionnels et annoncé jeudi un accord pour la construction d’au moins huit sous-marins à propulsion nucléaire avec les technologies américaine et britannique dans le cadre d’un partenariat de sécurité trilatéral.
Cette décision a rendu les autorités françaises furieuses et la France a rappelé ses ambassadeurs à Washington et à Canberra. Le nouvel accord stratégique a aussi provoqué la colère de la Chine, principale puissance montante dans la région Indo-Pacifique.
Scott Morrison a indiqué comprendre la déception de la France, alliée de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis au sein de l’Otan, après l’annulation de l’accord mais a redit que l’Australie devait toujours prendre les décisions dans son meilleur intérêt.
« C’est un sujet que j’avais soulevé directement il y a quelques mois et nous avons continué à discuter de ces questions, y compris par les ministres de la Défense et d’autres », a déclaré Scott Morrison lors d’un point presse.
CRISE DIPLOMATIQUE
L’accord stratégique noué avec Canberra a plongé Washington dans une crise diplomatique sans précédent avec la France qui, selon des analystes, pourrait causer des dommages durables à l’alliance des États-Unis avec la France et l’Europe, jetant également le doute sur le front uni que le président américain Joe Biden a cherché à forger face à la Chine.
Paris a qualifié cette annulation de « coup de poignard dans le dos » et le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déclaré que le rappel des ambassadeurs montrait la « force de la crise » dans les relations avec les États-Unis et l’Australie.
Scott Morrison a indiqué qu’il avait informé la France du nouvel accord mercredi à 20h30 avant de l’annoncer avec Joe Biden et le Premier ministre britannique Boris Johnson jeudi matin à 7h heure de Canberra.
Le ministre australien de la Défense, Peter Dutton, a de son côté assuré que l’Australie avait été « franche, ouverte et honnête » avec la France concernant ses réserves vis-à-vis de l’accord de fourniture de sous-marins français.
« Les affirmations selon lesquelles le gouvernement australien n’a pas fait part de ses réserves vont à l’encontre de ce qui a été publié et de ce qui a été dit publiquement pendant une longue période », a déclaré Peter Dutton à Sky News.
La nouvelle ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss a quant à elle dit que l’accord de sécurité conclu par la Grande-Bretagne avec l’Australie et les États-Unis montrait que Londres était prêt à faire preuve de « fermeté » pour défendre ses intérêts.
(Reportage Lidia Kelly et John Mair, version française Matthieu Protard)
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