Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chants d’allégresse Psaumes 126:5
Cette vérité, exposée sous forme de sentence ou de proverbe, est développée au verset 6 en un gracieux tableau. Les semailles sont toujours, pour le laboureur, une perte momentanée, particulièrement grave dans les années de disette : il s’agit d’exposer le peu qui reste, au risque de le perdre définitivement. Ainsi le règne de Dieu n’avance que par de coûteuses semailles ; mais, plus il en coûte de jeter la semence, plus sera grand le triomphe de la moisson.
Le psalmiste emploie l’image magnifique du semeur qui part lourdement chargé par ses sacs de grains qu’il va disperser sur les terres, sans savoir avec certitude si la saison sera favorable. Ce semeur n’a pour l’instant que peines, souffrances, larmes, mais à ceci est joint une immense espérance. Et un jour ce semeur se transforme en moissonneur, les larmes se transforment en cantiques, la peine en cris de joie (Jean 16.21-22). Le fardeau des gerbes est un fardeau de joie quel que soit son poids.
Le psalmiste constate que cette période actuelle, au lieu d’être une période de joie, est une période de peine et de tristesse. Mais elle n’est pas pour autant une période vaine et creuse. C’est le temps des pleurs certes, pleurs inattendus, mais c’est aussi le temps des semailles et de l’espérance. L’auteur sait qu’il y a un temps où viendront la récolte et les cris de joie qui l’accompagnent.