La France et l’UE condamnent le « coup de force » au Mali
PARIS (Reuters) – La France et l’Union européenne ont condamné mardi la prise de pouvoir au Mali du colonel Assimi Goita, vice-président de transition du pays qui a fait arrêter et démettre de leurs fonctions le président Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane.
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Le président français Emmanuel Macron a qualifié ces événements de « coup d’Etat dans le coup d’Etat inacceptable », lors d’un point de presse à Bruxelles, à l’issue d’un Conseil européen de deux jours des dirigeants européens.
« Nous sommes prêts dans les prochaines heures, si la situation n’était pas clarifiée, à prendre des sanctions ciblées sur les protagonistes », a-t-il déclaré.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a également condamné mardi ce « coup de force » lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.
« Nous exigeons la libération des autorités dont la sécurité doit être garantie et la reprise immédiate du cours normal de la transition », a déclaré le chef de la diplomatie française.
Le colonel Assimi Goita, vice-président de transition du Mali, où il a dirigé le coup d’Etat ayant conduit à la démission du président Ibrahim Boubacar Keita en août dernier, a annoncé mardi avoir pris le pouvoir en assurant que la transition se poursuivrait comme prévu, avec l’organisation d’élections présidentielle et législatives l’an prochain.
Accusant le président Bah Ndaw et son Premier ministre Moctar Ouane d’avoir enfreint la charte de la transition, il a orchestré leur arrestation lundi soir par des militaires, ainsi que celle du ministre de la Défense Souleymane Doucouré.
Bah Ndaw et Moctar Ouane étaient chargés de superviser une transition de 18 mois vers le retour à un régime civil, avec des élections présidentielle et législatives l’an prochain.
(Nicolas Delame, Blandine Hénault, Dominique Vidalon et Myriam Rivet, édité par Jean-Michel Bélot)
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