Les Etats-Unis devraient rester ouverts à l’idée d’une coexistence avec la Chine, selon Kissinger
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Les Etats-Unis devraient « rester ouverts à une politique de coexistence » avec la Chine, a estimé l’ancien chef de la diplomatie américaine Henry Kissinger dans un entretien paru dimanche sur le site d’information Business Insider.
Devant l’opinion prévalente aux Etats-Unis selon laquelle il faudrait « se dresser devant (la Chine) et réduire sa capacité à être une grande puissance », il note qu’elle « a été une grande puissance pendant des milliers d’années, et à des époques différentes. Aussi, le redressement de la Chine ne devrait pas être surprenant ».
« La conséquence, c’est que l’Amérique, pour la première fois de son histoire, fait face à un pays aux capacités économiques potentiellement comparables et avec une grande compétence historique dans la conduite des affaires internationales », souligne M. Kissinger.
Autant de raisons, dit-il, pour lesquelles les Etats-Unis auront toujours besoin de coexister avec un pays de l’envergure de la Chine.
« La vision confucéenne, qui façonne la pensée chinoise parallèlement au marxisme chinois, implique que si la Chine fonctionne au maximum de ses capacités, elle aura un comportement majestueux qui suscitera le respect dans le reste du monde, ce qui rendra ce dernier sympathique, à certains niveaux, aux préférences chinoises », explique Henry Kissinger.
Interrogé sur l’option de vouloir s’opposer tous azimuts à la politique extérieure chinoise, de l’économie à sa politique domestique, il pense plutôt qu' »une telle attitude engendrera une résistance maximale ».
« La coexistence dans le monde technologique d’aujourd’hui est une nécessité, car il est impossible d’envisager une guerre entre grandes puissances disposant d’une technologie d’IA significative sans une destruction de la vie culturelle telle que nous la connaissons », conclut-il.