La petite fille ne perdit pas l’espoir (25)
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Durant la guerre de sécession aux Etats-Unis, on raconte l’histoire d’un jeune soldat qui avait déserté pour fuir le cauchemar des champs de bataille. Rattrapé, il avait été jugé par une cour martiale et condamné à mort. En apprenant la nouvelle, les parents du jeune homme eurent le cœur brisé ; c’était leur seul garçon, même si ils avaient aussi une petite fille. Cette dernière, connaissait de nom le président Lincoln et sa mansuétude.
Elle pensa en elle-même : «Si le Président savait combien mon père et ma mère aiment mon frère, il ne le laisserait pas fusiller» Elle supplia son père d’aller à la capitale pour tenter d’obtenir la grâce du condamné. Désespéré, le père lui répondit : «Ce n’est pas possible, la loi doit suivre son cours. On a déjà refusé plusieurs grâces, et le président a déclaré qu’il n’interviendrait plus, et que les sentences des cours martiales seraient désormais exécutées.» Le père et la mère avaient abandonné tout espoir que leur fils pût être gracié. Mais pas la petite fille, qui ne perdit pas espoir ; à force de persévérance, elle réussit à convaincre sont père de l’emmener prendre le train, afin d’aller de son village à la capitale. Debout sur le quai de la gare, la petite fille sentit son cœur battre lorsque le train arriva; mais ce n’était pas de la peur, plutôt de l’excitation, à l’idée de ce premier grand voyage loin de chez elle, et de sa future rencontre avec le président des Etats-Unis. Lorsqu’elle arriva devant la Maison-Blanche, les soldats qui en contrôlaient l’accès voulurent l’empêcher de passer; mais elle raconta les raisons de sa venue. Les soldats, qui avaient aussi connu la terrible réalité des combats, lui ouvrirent le passage. Le secrétaire particulier du président refusa de l’introduire auprès de celui-ci; mais une fois de plus, la petite fille raconta l’histoire de son frère qui l’avait poussé à venir de si loin. Le secrétaire en fut touché et il l’introduisit devant le président. Quand elle entra dans le cabinet du président Lincoln, elle vit là des sénateurs, des généraux, des gouverneurs, des hommes politiques, tous occupés aux grandes affaires du moment. impressionnée, l’enfant s’arrêta. Mais le président la vit, debout devant la porte. «Que puis-je pour toi ?» lui demanda-t-il ; et l’enfant commença à raconter son histoire, dans son simple langage. Au fur et à mesure que la petite fille parlait, des larmes coulèrent sur les joues du grand homme, qui était père lui aussi. Il fit rapidement expédier un télégramme pour faire venir le condamné. Quand il fut arrivé, le président le gracia, lui donna trente jours de congé et l’envoya chez lui rejoindre sa sœur et ses parents, pour que toute la famille puisse se réjouir ensemble.