RDC : la loi portant la protection des droits des autochtones pygmées votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale
C’est une première victoire pour les mouvements de défense des droits des peuples autochtones pygmées. Mais avant, les députés se sont livrés à un débat houleux sur la durée de la mise en application de cette loi selon l’article 142 de la constitution qui donne un délai de 30 jours. Finalement, ils ont accordé une durée de 60 jours pour sa mise en application selon la latitude qu’offre le même article.
C’est une satisfaction pour le député Ruben Rachidi, l’initiateur de la proposition de cette loi. « C’est un motif de satisfaction parce que c’est la toute première fois qu’une loi est votée avec seulement un seul votant non. Ceci signifie que mes collègues députés sont conscients des problèmes que nous avons soulevés par rapport à cette catégorie de nos compatriotes qui sont les pygmées et se sont dits trop c’est trop, cette histoire a beaucoup durée et que nous devons mettre fin à cette injustice, à cette discrimination non justifiée », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Il reste maintenant que nous puissions accompagner le débat au niveau du Sénat. Nous sommes rassurés qu’ils seront convaincus comme les honorables députés et ça passera à l’unanimité également, nous le souhaitons bien, au niveau du Sénat. »
Fruit d’un plaidoyer acharné
De son côté, Patrick Saidi, le Coordonnateur de la Dynamique des groupes des peuples autochtones (DGPA), pense que c’était un travail de longue haleine. « Un plaidoyer acharné, où il fallait arriver à démontrer que dans notre pays, les peuples autochtones pygmées non seulement faisaient partie des groupes vulnérables étaient en train de traverser des situations qui nécessitaient à ce que le législateur puisse prendre une action, cette action aujourd’hui vient d’être prise à travers cette loi qui a été adopté à l’unanimité ».
Rappelons que la proposition de loi sur la protection des droits des peuples autochtones pygmées a été déposée au Bureau de l’Assemblée nationale en 2019 puis elle a été renvoyée à la commission mixte pour examen approfondi.