Le cardinal Christian Tumi n’est plus !
Mgr Christian Tumi vient de décéder à l’âge de 90 ans. Cet homme de Dieu était le tout premier cardinal de l’histoire du Cameroun…
SOUTENEZ LA CHAÎNE DU JOURNAL CHRETIEN EN FAISANT UN DON ICI
Vos dons nous permettront de produire plus de vidéos comme celle-ci.
C’est dans la nuit de vendredi à samedi que le cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de Douala depuis son retrait de l’archidiocèse en 2009, est décédé des suites de courte maladie. Selon des sources proches, il aurait rendu l’âme aux environs de 3h du matin. La triste nouvelle a été annoncée ce samedi 3 avril par son successeur et ancien coadjuteur, Mgr Samuel Kleda : « Le diocèse de Douala a le regret d’annoncer le décès du cardinal Christian Wiyghan Tumi à l’âge de 91 ans des suites de maladies. »
Il s’agit là d’un décès qui attriste profondément l’opinion publique camerounaise, tellement le prélat était apprécié, écouté et surtout respecté par ses compatriotes. On lui louait sa volonté acharnée de vouloir mettre un terme définitif au « conflit anglophone » qui sévit dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis novembre 2016. Il avait même fait l’objet d’un bref enlèvement entre le 5 et le 6 novembre dernier par les séparatistes, lesquels lui reprochaient son trop-plein de complaisance envers le parti au pouvoir.
Heureusement, il avait été relâché sans avoir subi la moindre violence physique.
Le cardinal Christian Wiyghan Tumi est né le 15 octobre 1930 Kikaikelaki par Kumbo, dans le Nord-ouest du Cameroun. Il est ordonné prêtre le 17 avril 1966 dans le diocèse de Buea. Il effectuera ensuite des études de théologies ainsi que diverses autres formations au Nigeria, en Grande-Bretagne, en France puis finalement en Suisse où il va décrocher son doctorat.
En 1979, il est nommé évêque de Yagoua dans la région du Nord-Cameroun (actuellement Extrême-Nord, ndlr). Puis suivront le poste d’archevêque coadjuteur de Garoua en 1982, archevêque titulaire en 1984, puis archevêque de Douala le 31 août 1991. Au passage il avait été consacré à Yagoua par le pape Jean-Paul II en personne, lequel le fera passer cardinal lors du consistoire du 28 juin 1988 avec le titre de cardinal-prêtre de Santi Martiri dell’Uganda a Poggio Ameno. C’était la toute première fois qu’un Camerounais accédait à ce grade au sein de l’église catholique romaine.
Christian Tumi va se délester de sa charge d’archevêque de Douala le 17 novembre 2009, se faisant succéder par son coadjuteur Mgr Samuel Kleda.
C’est une page de l’histoire du Cameroun qui se referme, avec cet homme qui a toujours milité pour l’avènement d’une démocratie véritable au Cameroun. Il a d’ailleurs reçu plusieurs distinctions allant dans ce sens, dont le prix Cardinal von Galen en 2008, un prix qui est décerné par l’ONG Human Life International. Cela, « en reconnaissance de près d’un demi-siècle de pastorale de ce Prélat en faveur de la famille, des laissés-pour-compte, de l’avènement et du respect du jeu démocratique au Cameroun ».
Christian Tumi a également reçu le prix de l’intégrité en novembre 2011, un prix décerné par la prestigieuse organisation Transparency international.
Ecclésiaste Deudjui
(+237) 696.469.637
Faisons du Journal Chrétien un contre-pouvoir d'influence...
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.
Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.
Conscients du fait que le financement affecte l’indépendance des médias bénéficiaires et des journalistes qui y travaillent, nous ne recevons aucune aide de l’Etat et n’appartenons pas à un grand groupe industriel ou publicitaire. De ce fait, les sujets que nous traitons et la manière dont nous le faisons est exempt d’intérêts particuliers, les analyses que nous publions sont réalisées sans crainte d'éventuelles pressions de ceux qui ont le pouvoir.
Si vous aimez le journalisme de qualité qui est l’acte d’informer, c’est-à-dire de collecter, sélectionner et vérifier l’information avant de la diffuser, soutenez notre mission en rejoignant l'équipe ou en faisant un don ci-dessous. N'hésitez pas à nous contacter sur [email protected]
JE FAIS UN DON
