Tout est accompli. Jean 19:30
« Tout est accompli » fut le cri de la victoire de Jésus sur la croix. Toute l’œuvre de la rédemption était désormais accomplie. (voir Jean 4:34 ; 17:4 ; Romains 10:4 ; Galates 3:13 ; Hébreux 10:5–10).
L’agonie de Jésus sur la croix peut être divisée en quatre temps :
1. les quatre soldats se partagent ses vêtements (voir Jean 19:23-24) ; 2. Jésus exprime son amour filial (voir Jean 19:25-27) ; 3. Jésus est seul (voir Jean 19:28-30) ; 4. la constatation de la mort et le témoignage de l’auteur (voir Jean 19:31-37).
Trois de ces parties sont présentées comme un accomplissement des Ecritures. Jean montre ainsi que la mort ignominieuse de Jésus, aux yeux des non-Juifs comme des Juifs, est un titre de gloire pour le Christ. Car dans le monde antique, la crucifixion était le contraire d’une mort « noble » : elle était réservée aux rebelles, aux brigands et aux esclaves.
Parmi les Juifs, elle était considérée comme le signe de la malédiction de Dieu (voir Deutéronome 21:22-23). Mais aux yeux de Jean, Jésus ne subit pas la croix : il l’a acceptée comme un moment essentiel du plan de son Père pour sa vie et il « maîtrise » les circonstances : il prend soin de sa mère (Jean 19:26-27), rend l’esprit (voir Jean 19:30) avant qu’on le lui « prenne » (voir Jean 19:33), achève sa mission (tout est accompli ; voir Jean 19:30).
« Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l’esprit. » (Jean 19:30)
Ces dernières paroles expriment la conviction qu’a Jésus d’avoir mené à bien sa mission. Le verbe « accomplir » suggère l’idée d’accomplir une tâche et, dans un contexte religieux, de remplir ses obligations religieuses (voir Jean 17:4). Toute l’œuvre de la rédemption était désormais accomplie.
« Il rendit l’esprit ». Expression qui signale que Jésus a remis son esprit à Dieu par un acte volontaire. Personne ne lui a pris la vie, car c’est lui qui l’a abandonnée pour nous volontairement et de bonne grâce (voir Jean 10:17-18).