Ils te feront la guerre, mais ils ne te vaincront pas ; car je suis avec toi pour te délivrer !
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Ils te feront la guerre, mais ils ne te vaincront pas ; car je suis avec toi pour te délivrer, dit l’Éternel. Jérémie 1:19
Dans ce texte, Dieu annonce à Jérémie la destruction de Juda et de Jérusalem, par les Chaldéens. La fleur d’amandier, qui, au printemps, est la plus précoce, représente l’approche imminente de ces jugements.
Dieu indique également d’où surgira la ruine ici prédite : Jérémie voit une marmite en ébullition, représentant Jérusalem et Juda, dans une grande agitation. L’ouverture de cette fournaise, provenait du septentrion : de là devait surgir le feu et tout ce qui pouvait l’attiser. Les puissances du nord s’uniront. Ces jugements étaient engendrés à cause du péché de Juda. L’ensemble de ces intentions divines se devait d’être annoncé !
La crainte de Dieu est le meilleur remède contre l’inquiétude que peuvent causer les hommes. Il est préférable d’avoir toute l’humanité contre nous, plutôt que Dieu comme ennemi ; ceux qui sont certains d’avoir Dieu avec eux, ne doivent pas craindre celui qui est contre eux.
Prions afin que nous puissions être disposés à renoncer à nos intérêts personnels, et que rien ne puisse nous détourner de notre devoir !
Qu’est-ce que Jérémie a réellement vu ? Quel est le sens de ses deux visions ?
Jérémie voit en esprit un bâton d’amandier […] et un chaudron », en précisant que le nom de l’amandier en hébreu, littéralement « le vigilant », provient de sa floraison précoce en janvier alors que les autres arbres sont encore plongés dans leur sommeil hivernal : la parole de Dieu transmise à Jérémie ne tardera pas à éclore. Le chaudron (versets 13-15), penché vers le sud, menace de déverser à tout moment son contenu surchauffé, symbole de la colère ardente de Dieu, sur Juda et Jérusalem. Cette colère prendra la forme d’armées venues de Mésopotamie qui vont déferler en direction de Jérusalem pour assiéger la ville et y établir la domination des païens (verset 15). Dieu explique que ce châtiment terrible sanctionne l’apostasie caractérisée de son peuple (verset 16) et charge son prophète de transmettre la révélation sans défaillance (verset 17), condition à remplir pour bénéficier du soutien constant de son Dieu (versets 18-19).
D’autres commentateurs cherchent à approfondir la nature de la révélation faite à Jérémie. Lundbom (I, p. 236, 241) voit dans la formulation de la question « que vois-tu ? » une expression consacrée (cf. 24.3 ; Amos 7.8 ; 8.2 ; Zacharie 4.2 ; 5.2). La question placée dans la bouche du Seigneur correspondrait aux souvenirs et méditations du futur prophète frappé par la floraison précoce de l’amandier lors de promenades solitaires dans le voisinage d’Anatoth. Le chaudron relèverait du même type d’inspiration, mais il s’agirait cette fois-ci d’un objet domestique, un grand pot de cuisson qui lui permet de se livrer à un jeu d’assonances (fondé sur les sons « n » et « p » en hébreu) tout comme le rapprochement entre le sens « hâtif » du mot pour l’amandier et la venue imminente du jugement annoncé.
Ellison (p. 80-1) poursuit la même ligne de raisonnement. Dieu parle au prophète par des choses qu’il avait souvent eu l’occasion d’observer. Son attention aurait été, à plusieurs reprises ou tout récemment, attiré par une branche d’amandier aux fleurs écloses en plein hiver. Il est préparé de cette manière pour la révélation d’un jugement qui interviendra à un moment tout à fait inattendu. Puis, en levant les yeux vers les nuages, l’aspect de certains d’entre eux aurait évoqué pour lui des chaudrons gigantesques penchés dangereusement en direction de Jérusalem au sud. Il se les représenterait comme les instruments du jugement divin.
Le lecteur peut reprocher à ces lectures de faire la part belle à l’imagination du commentateur et de laisser peu de place à une révélation divine directe. Il peut, inversement, voir un exemple de la manière dont Dieu prépare ses envoyés à travers leurs expériences personnelles. Ce qui est sûr, c’est que le prophète est avare de détails concernant le mode de réception de la révélation. Il s’en tient à l’essentiel : la patience de Dieu est épuisée, le jugement est d’ores et déjà certain. Dieu met en place devant les yeux de son prophète les moyens choisis pour sévir contre un peuple infidèle à sa haute vocation.