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C’est ici la journée que le Seigneur a faite : Qu’elle soit pour nous un sujet de joie. Psaumes 118:24

Le psalmiste rend gloire à Dieu et appelle tous ceux qui l’entourent à faire de même, dans une grande joie, car il existe un Rédempteur, Christ, le Seigneur. Il célèbre le jour de la délivrance.

La grande procession qui a commencé sa marche sur une évocation de l’exode, s’approche maintenant du Mont Sion et des portes du Temple construites à cet endroit et décrites comme les portes de la justice (Psaumes 118:19). Le roi demande à être admis dans le Temple pour pouvoir remercier l’Éternel. Le sacrificateur lui ouvre la porte, et lui rappelle : Voici la porte de l’Éternel : c’est par elle qu’entrent les justes (Psaumes 118:20). Puis le cortège rentre dans le Temple, en chantant des louanges : Je te célèbrerai, parce que tu m’as répondu (Psaumes 118:21).

Au commencement, la nation semblait être une pierre inutile, rejetée parce que impropre à la construction (Psaumes 118:22). Mais Dieu a accompli pour elle des choses merveilleuses (Psaumes 118:23). Il a pris cette pierre sans valeur et l’a placée à un endroit extrêmement important dans le bâtiment. Pour le peuple c’est un sujet de joie et d’allégresse (Psaumes 118:24). Il continue de demander à Dieu sa bénédiction (Psaumes 118:25). Leur cri « accorde le salut » est traduit par « Hosanna » en Marc 11:9. La bénédiction de Dieu a changé leurs cris de détresse en louanges !

Il semble que lorsque les adorateurs entrent par les portes, ils soient accueillis et bénis par les sacrificateurs parce qu’ils sont venus au nom de l’Éternel (Psaumes 118:26). Les sacrificateurs reconnaissent les bénédictions que Dieu a accordées à la nation par des mots qui rappellent à leurs auditeurs l’ancienne bénédiction sacerdotale faite aux Israélites en Nombres 6:24-26 : « Que l’Éternel fasse briller sa face sur toi » (Psaumes 118:27a). Les adorateurs qui portaient des branchages d’arbres ou de buissons dans leurs mains, sont invités à se joindre au cortège festif jusqu’à l’autel (Psaumes 118:27). Là, les gens proclament leur foi en Dieu (Psaumes 118:28-29).

La description de cette scène ; les acclamations « Hosanna », la multitude escortant et célébrant un roi en agitant des branches et en se pressant vers le Temple, rappelle inévitablement aux chrétiens la foule qui étendait des feuilles de palmiers et accompagnait Jésus dans Jérusalem le dimanche des rameaux (Matthieu 21:1-11 ; Marc 11:1-11 ; Luc 19:29-40 ; Jean 12:12-16). Les gens qui assistèrent à son entrée dans la ville étaient conscients de la similitude avec le Psaume, car leur cri « béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » reprend Psaumes 118:28. Mais les dirigeants et la nation refusèrent d’honorer Jésus de ce titre (Matthieu 23:39).

Jésus reprit l’analogie entre le Psaume et son arrivée à Jérusalem quelques jours plus tard lorsqu’il cita Psaumes 118:22 pour rappeler à ses opposants que « la pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient, est devenue la principale » (Matthieu 21:42 ; Marc 12:10 ; Luc 20:17). Ces paroles s’enracinèrent profondément dans l’esprit des disciples, car le même passage est cité dans le discours en Actes 4:11 et en 1 Pierre 2:7. Cette image est encore sous-jacente lorsque Paul se réfère à Jésus comme « la pierre de l’angle » (Éphésiens 2:19-20).

En tant que chrétiens, nous devrions venir dans la présence du Seigneur avec l’attitude décrite dans ce Psaume : en étant conscients des bénédictions que Dieu nous a accordées dans le passé, de notre indignité à les recevoir et avec une espérance inébranlable en Dieu. Nous n’avons pas une foi morte, mais elle est bien vivante et elle doit être célébrée et proclamée. Lorsque nous faisons cela, nous glorifions et magnifions l’Éternel.

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