Basketball: La NBA veut s’implanter en Europe pour exploiter le vivier de talents
par Amy Tennery, Vincent Daheron et Lori Ewing
NEW YORK (Reuters) – Une potentielle nouvelle ligue européenne de basketball pourrait être une mine d’or pour la NBA, qui cherche à se frayer un chemin pour tirer profit du vivier de talents de l’autre côté de l’Atlantique.
Adam Silver, le patron de la ligue nord-américaine de basket, a annoncé le 27 mars « explorer » une nouvelle compétition en Europe en partenariat avec la Fédération internationale de basket (Fiba) et a évoqué un format de 16 équipes, dont 12 permanents, c’est-à-dire non tributaires de leurs résultats sportifs, et quatre qui devraient se qualifier chaque année.
Présente depuis longtemps sur le continent, l’Euroligue a rapidement réagi en faisant savoir qu’elle était prête à discuter avec la NBA bien qu’elle soit réticente à l’idée d’une nouvelle ligue.
« Ils ont parfaitement compris que la NBA s’est internationalisée, que les derniers MVP (Most Valuable Player, soit meilleur joueur de la saison) sont presque tous internationaux. Ils voient bien que le talent vient principalement de l’Europe », explique Olivier Mazet, un agent français de joueurs qui évoluent en NBA et en Europe.
« Il y a une volonté d’occuper le territoire, de pouvoir assurer le narratif de l’émergence des talents européens qui arrivent en NBA. »
Un nombre record de 125 joueurs internationaux, issus de 43 pays, ont commencé la saison 2024-2025 et chacune des 30 franchises possède au moins un joueur né en-dehors des États-Unis dans son effectif.
Les deux dernières « Draft NBA », rendez-vous annuel qui permet aux franchises de la NBA d’acquérir les jeunes talents considérés les plus prometteurs, ont vu les Français Victor Wembanyama et Zaccharie Risacher être sélectionnés avec le premier choix, respectivement en 2023 et 2024.
Avec l’augmentation du vivier mondial de talents, la NBA suit un schéma similaire à celui des quatre autres grandes ligues de sports US qui cherchent à s’implanter à l’étranger.
La NFL, le championnat de football américain, a rapidement augmenté le nombre de matches à l’étranger comme la MLB, la ligue de baseball, qui a lancé sa saison au Japon.
« C’est un autre exemple de la vision et du leadership d’Adam Silver dans la conception d’un moyen d’internationaliser la NBA », selon Leigh Steinberg, un agent sportif américain connu pour avoir inspiré le personnage du film « Jerry Maguire ».
« L’une des clés réside dans le fait que le sport US le plus populaire, à savoir la NFL, n’est pas pratiqué dans les pays où le basketball l’est. »
Leigh Steinberg estime que la NBA et l’Euroligue peuvent coexister, citant comme preuve la NFL et son pendant canadien, la Canadian Football League.
« PAS BESOIN D’ÊTRE SAUVÉ »
L’Euroligue, qui fête sa 25e saison, fait l’objet d’un véritable culte et le nombre de spectateurs n’a cessé d’augmenter: plus de trois millions de personnes ont assisté aux matches la saison dernière et le nombre moyen de spectateurs a augmenté de 18%.
« Le basket européen n’a pas besoin d’être sauvé », a réagi par mail Paulius Motiejunas, le patron de l’Euroligue. « Si la NBA et la FIBA se soucient vraiment de sa croissance et des fans, elles devraient se concentrer sur la contribution à sa progression, et non sur la création d’une nouvelle ligue qui fragmente, divise et embrouille les fans. »
« Nous avons toujours lancé une invitation au dialogue à toute organisation désireuse de soutenir la croissance du basketball européen. Cela s’applique à la NBA, à la FIBA et à toute autre organisation », a-t-il ajouté. « Mais la création d’une nouvelle ligue ne va pas dans ce sens. »
Selon Maurizio Gherardini, le manager général du club turc de Fenerbahce, la passion continue des fans est essentielle dans le succès de l’Euroligue.
« Tous les paramètres de l’Euroligue ne cessent de croître, en termes de fans, d’affluences, d’interactions sur les réseaux sociaux, de sponsors, d’intérêt. Et ce n’est pas une coïncidence », a dit Maurizio Gherardini, également ancien vice-président et manager général adjoint des Toronto Raptors, en NBA.
« Cela dit, je pense que nous pouvons faire mieux, peut-être avec la contribution ou les conseils de quelqu’un d’autre. Mais ce que l’on respire dans certaines salles en Europe est quelque chose que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde du basketball, en termes d’atmosphère ».
Pete Mickeal, ancien joueur devenu agent, croit qu’une future NBA Europe pourrait aider à ouvrir les yeux des joueurs sur les possibilités qui s’offrent à eux à l’étranger.
« À l’époque, c’était ‘NBA ou tu es un raté’. C’était la mentalité », a déclaré Pete Mickeal, qui dirige l’agence Mickeal Sports Group. « Aujourd’hui, la mentalité est totalement différente (…) et les conditions à l’étranger se sont considérablement améliorées. »
(Reportage Vincent Daheron, Amy Tennery, Vincent Daheron et Lori Ewing, édité par Blandine Hénault)
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