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Cameroun : Douala noyée dans les ordures

Pas un quartier de la cité économique n’échappe aux tas d’immondices. Parfois à même le sol ou sur la chaussée, les ordures semblent avoir pris d’assaut la ville. Un tour rapide dans quelques quartiers révèle l’ampleur du phénomène, ce au grand désarroi des habitants a constaté notre reporter.

Nous sommes dépassés par cette situation. A chaque fois, c’est nous qui essayons de nettoyer notre environnement immédiat. » déplore Yves propriétaire d’une quincaillerie au quartier Brazzaville. Depuis peu il est obligé de cohabiter avec les tas d’immondices qui s’amoncellent non loin sa boutique.

Un peu plus loin se trouve un établissement d’enseignement secondaire privé. Le spectacle est à son comble ici. Juste à l’entrée du collège sont éparpillés des débris et des déchets de toute nature. Au rythme du vent, plastiques et autres saturent l’air au grand dam des riverains.
« Ce sont des déchets que les ménages accumulent quotidiennement… les odeurs sont nauséabondes.» explique le gardien du collège.

La scène est apocalyptique, sur plus d’un kilomètre, s’étendent des déchets le long de de la route et ce jusqu’au quartier Dakar. Pour tout couronner des poubelles vides sont abandonnées à côté des ordures qui débordent.

« Hysacam ( entreprise chargée de collecte des ordures) est passé ici avec un camion ce matin, et comme les poubelles avaient débordé des poubelles, ils ont vidé seulement ce qu’il y avait à l’arrière et sont partis » nous explique un habitant du quartier.

Autre lieu même spectacle, à Bepanda. Ici les déchets ne manquent pas d’imagination. Fatigués de joncher le sol, d’autres ont pris d’assaut les murs de certaines habitations. Nous rencontrons, Phillipe ancien enseignant. Il vit dans ce quartier depuis plus d’une dizaine d’années. Le retraité ne cache pas son inquiétude face à cette situation dégradante et qui illustre à son avis du ” total abandon des autorités” souligne-t-il. Le problème d’après lui est que

“Les gens viennent de loin pour jeter leurs saletés ici. Ils les mettent dans des camions, et quelqu’un est payé pour les pousser ici » ajoute-t-il..

Dans le quartier de Ndogsibi, le problème est aussi persistant . Les habitants du quartier sont dubitatifs et peinent à comprendre sa récurrence. « Dans chaque grand quartier, on retrouve des ordures. Et quand le vent souffle, l’odeur est insupportable », déplore un habitant du quartier.

Ceux qui vivent le long des routes souffrent encore plus de l’impact de ses déchets. Les accidents se produisent souvent sur les routes, parfois presque coupées par les déchets rapportent plusieurs témoins.

L’environnement est pollué. Quand je m’assois pour manger, les mouches entrent dans la nourriture », explique une jeune mère de deux enfants, aux prises avec les mouches autour de son assiette de riz.

La côte d’alerte est à son comble et pour les citoyens de Douala, il est urgent que les responsables d’Hysacam augmentent la fréquence de collecte des déchets, ajoutent les poubelles. Tout comme, il faudrait aussi sensibiliser les populations sur le respect des actes de salubrité argue un responsable d’un restaurant dans le quartier Bepanda.

Il y a péril dans la demeure nous confie un riverain et la situation risque de s’aggraver, affectant la qualité de vie d’innombrables personnes si rien n’est vite fait prévient-il.

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