Revers électoral pour Meloni aux régionales en Italie
par Crispian Balmer
ROME (Reuters) – La présidente du Conseil, Giorgia Meloni, a subi lundi un revers électoral lors de deux scrutins régionaux organisés en Italie, avec la perte par son camp conservateur de l’Ombrie et une défaite plus lourde que prévu en Emilie-Romagne.
Cette double victoire pour le Parti démocrate (PD) et ses alliés pourrait redonner du souffle à la gauche italienne, à la peine depuis que Giorgia Meloni s’est installée au pouvoir au niveau national en 2022.
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JE FAIS UN DON MAINTENANTElly Schlein, secrétaire nationale du PD, a salué une « victoire de l’unité », rappelant combien les divisions au sein de l’opposition avaient permis à la droite de consolider son pouvoir sur une grande partie de l’Italie.
La gauche gouverne l’Emilie-Romagne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et son maintien à la tête de cette région prospère du nord de l’Italie était anticipé par les instituts de sondage à l’occasion de ces élections organisées dimanche et lundi.
Sa victoire a néanmoins été plus nette que prévu, son candidat Michele De Pascale obtenant quasiment 57% des suffrages, bien plus que les 51% recueillis par la gauche lors des précédentes élections en 2020.
L’Ombrie, dans le centre du pays, a aussi été pendant longtemps un bastion de la gauche jusqu’à la victoire en 2019 de la Ligue, parti hostile à l’immigration. La présidente sortante, Donatella Tesei, n’aura finalement accompli qu’un seul mandat et va céder la place à la présidence de la région à Stefania Proietti, maire PD d’Assise, victorieuse avec 51,5% des voix.
En visite au Brésil pour un sommet du G20, Giorgia Meloni a rapidement reconnu la défaite des siens et a dit vouloir nouer une relation constructive avec Michele De Pascale et Stefania Proietti.
Depuis son triomphe aux élections législatives de 2022 à la tête de son parti Fratelli d’Italia, la présidente du Conseil a vu son camp conservateur remporter neuf scrutins régionaux contre un seul pour la gauche jusqu’à ce lundi.
(Rédigé par Crispian Balmer, version française Bertrand Boucey)
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