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Le baptême

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Littéralement, le mot baptême a le sens de « plonger dans l’eau », qui, dans le langage ordinaire, signifie immergerplonger, laver, mouiller, arroser. Mais nous ne devrions pas donner trop d’importance au mot lui-même. Ainsi son administration effective peut être diverse, car il y a « un seul baptême »  (Ephésiens 4 : 5), que ce soit un baptême par immersion ou aspersion, un baptême dès l’enfance et/ou un baptême à l’occasion de la conversion… Mais, dans un sens étendu, le baptême n’a pas nécessairement toujours affaire avec l’eau (baptême du Saint Esprit, baptême de feu, …). Ainsi, comme signification plus générale, le baptême indique le rattachement d’un individu à un ordre de choses déterminé ou à une personne déterminée. Le baptême marque aussi un changement de position sur la terre (et non dans le ciel). Le baptême est une marque que l’on est disciple et nous place dans une position de responsabilité. Le fait d’être disciple n’a rien à voir avec la question de savoir si l’on est né de nouveau ou si l’on a la vie divine. Être disciple est un état qui peut être authentique ou non authentique.

Aussi, le baptême chrétien pour la mort de Christ (différent du baptême de Jean le Baptiseur), opère une identification extérieure avec Lui comme Celui qui est mort. Tous les baptisés ont été « ensevelis avec Lui par le baptême pour la mort » (Rom. 6:4). L’eau du baptême est un symbole de la mort, de la mort comme châtiment des péchés commis. Celui qu’on baptise entre dans l’eau c’est à dire symboliquement dans la mort. Ainsi donc, le baptême chrétien parle de mort, et seulement de mort, jamais de vie, même s’il parle aussi de la résurrection en présentant Christ comme notre vie.

On a fait du baptême d’eau un « sacrement », un « moyen de grâces » par lequel on reçoit le pardon [ou : la rémission] des péchés et la vie éternelle. Du fait que cette erreur est extraordinairement et largement répandue dans la chrétienté, avec des conséquences catastrophiques pour d’innombrables chrétiens d’apparence et, même chez de vrais enfants de Dieu, on comprend parfois peu la signification du baptême. C’est un signe extérieur, non pas une régénération intérieure ; ce n’est pas la nouvelle naissance de Jean 3. Un chrétien normalement ne peut pas le refuser (Marc 16:16) car c’est un signe d’appartenance au christianisme. Or si quelqu’un qui, se disant croyant, refusait le baptême on pourrait douter de sa foi. Il est évident que la vertu n’est pas dans le signe mais dans la chose signifiée. Personne n’a jamais été sauvé en effectuant un signe, ni en obéissant à une ordonnance cérémonielle : le baptême, s’il s’agit de régénération, est inopérant sans la foi, alors que la foi est opérante sans le baptême.

Le baptême n’est pas non plus une ablution à laquelle on demande de nettoyer les impuretés de la chair : il représente la mort de Christ, et quand on aborde cette mort, on obtient la chose qu’on demande, à savoir, une bonne conscience, une conscience lavée de tous les péchés dont elle était chargée devant Dieu. Les eaux de la mort par lesquelles Christ a passé et nous en Lui, nous ont délivrés de toutes nos souillures, et par sa résurrection il nous a amenés à Dieu.

Que faire, si quelqu’un, baptisé enfant, vient à la foi au Seigneur Jésus ? Doit-il se faire rebaptiser ?  Cela reviendrait à un mépris de cette institution du Seigneur, car nous ne reconnaîtrions pas le changement de position que Lui a pourtant tout à fait reconnu. Si quelqu’un a été baptisé enfant, il est déjà en effet dans la profession chrétienne.  Mais dans la mesure où quelqu’un estimerait absolument indispensable de se faire rebaptiser une fois devenu croyant, on pourrait lui accorder son désir.

Ajoutons que le baptême n’est pas une affaire d’église, mais une affaire personnelle entre le baptiseur et le baptisé. L’église ne baptise pas ; c’est seulement un serviteur du Seigneur particulier qui le fait. L’administration du baptême dans la sphère privée d’une maison suffit tout à fait.

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